Et un autre de plus ! Décidement les opportunistes ne reculent devant rien. Pour eux, tout est bon pour le gain facile. Un scandale vient d’avoir lieu à Oran et peut-être même dans d’autres régions du pays. Il s’agit de la mise en vente pour la somme rondelette de 80 millions de centimes de fameux carnets du hadj (passeports spéciaux) offert généreusement par les pouvoirs publics aux hauts cadres de l’Etat. Ces derniers sont devenus un commerce juteux pour ces cadres qui fructifient ainsi leurs mandats ou leurs fonctions. Cette pratique est dénoncée par le député du RCD, Atmane Mazouz. « Scandaleux ! Des carnets du hadj, ces passeports spéciaux délivrés à certains pèlerins privilégiés, sont l’objet d’un trafic juteux à Oran. Ils sont écoulés à des prix mirobolants atteignant les 80 millions de centimes. Les documents concernés sont ceux offerts gracieusement aux députés, aux ministres, aux officiers des corps constitués, aux chefs de daïras et aux walis », écrit le député sur sa page Facebook. Il est à rappeler que chaque haut cadre de l’Etat, les députés, les sénateurs et les ministres auront chacun deux carnets par an. Ils permettent à leurs détenteurs d’éviter notamment le passage obligé par les tirages au sort pour pouvoir accomplir le pèlerinage. Ces passeports spéciaux offrent également à leurs porteurs d’autres avantages auxquels d’autres hadjis n’auront jamais accès. Jusque-là, les hauts cadres qui les obtiennent les offrent gratuitement à leurs proches pour effectuer le voyage à la Mecque. Ce Trafic qui vient d’être dénoncé par l’élu du RCD a certainement pris de l’ampleur. Et dans ce cas, les autorités sont appelées à agir face à cette pratique.
Pourquoi offrir des carnets de hadj ?
En outre, elles doivent revoir cette politique qui ne sert en réalité qu’à enrichir les riches. Pourquoi offrir chaque année des carnets de hadj aux députés, sénateurs et autres hauts cadres de l’Etat, alors qu’ils peuvent se contenter d’une seule visite à la Mecque. Ceux qui ont inventé cette largesse le savent très bien. Mais ils ont maintenu cette politique pendant des années. Ils ont ainsi donné naissance à cette pratique qui permet à des cadres supérieurs de monnayer des privilèges qui leur sont offerts par l’Etat.
