Le centre TLS contact, a été mis en place par le consulat général de France à Oran, en activité depuis le 25 février 2014, au 20-26 rue Lt médecin Belhocine, un peu plus bas que le siège de la wilaya.
Cette structure permet aux postulants de déposer leurs dossiers dans de bonnes conditions d’accueil, de prendre des rendez-vous pour déposer les demandes de visa pour la France, ainsi que les demandes de carte de séjour en France en qualité de retraité, et d’obtenir une liste des justificatifs à présenter, correspondant à la situation personnelle du postulant entre autres, c’est-à-dire toutes les procédures visant à faciliter la tâche aux requérants de visa et à ceux des cartes de séjour, avec comme avertissement écrit en rouge sur le site internet «Les sacs larges, tout objet tranchant, tout article inflammable, ainsi que vos téléphones mobiles ou autres appareils électroniques ne sont pas autorisés dans l’enceinte du centre TLS contact.
Le non-respect de ces procédures entraînera l’annulation de votre rendez-vous». Une consigne appliquée à la lettre interdisant ainsi aux demandeurs de ne pas introduire ces objets dans les locaux de cet organisme, ce qui a donné l’idée à un individu d’installer une table au coin de la rue, en face des bureaux de cet organisme, pour garder en consigne ces objets moyennant bien entendu une somme d’argent variant entre cent et deux cents dinars, sans aucune remise de bon de dépôt, ou encore dans un local commercial situé cinquante mètres plus bas.
En plus des m’targuias gardiens de voitures autoproclamés, aux vendeurs de pain sur la voie publique et des tables de vente de cacahuètes, de cigarettes, de timbres fiscaux et autres pratiques commerciales illicites, une autre nouvelle activité en plein air est née, il s’agit de tables de dépôt d’objets en consigne.
En effet, sur les trois faces d’un pupitre coiffé d’un parasol qu’un individu a installé au coin de la rue faisant face au centre TLS contact, des affiches y sont collées où sont énumérés les objets à déposer chez lui, tels que téléphone portable, parfum, briquets etc.
Malgré eux, les demandeurs de visa se rapprochent du tenancier de ce pupitre pour déposer leurs objets avant de pénétrer dans les bureaux de TLS contact. «Moi je n’ai pas déposé mon téléphone portable chez cette personne installée dehors à côté de sa table, j’ai préféré le déposer dans le magasin situé plus bas, car il s’agit en premier lieu d’un local et en second lieu il pratique un prix de cent dinars, moins cher que celui de la table», explique un jeune homme.
Une autre personne intervient dans la discussion pour dire qu’il est inconcevable pour quelqu’un de porter une lame de rasoir sur lui alors qu’il vient pour déposer une demande de visa, sachant que le port d’arme blanche est strictement interdit, même dans la rue, «C’est dommage, on ne nous fait plus confiance, c’est ridicule de déposer ses affaires personnelles chez un inconnu contre une certaine somme d’argent, sans aucune garantie, je préfère être accompagné par un ami pour lui confier mes affaires avant de pénétrer dans les locaux de cet organisme, mais il faut avouer que c’est nous qui voulons cela, viendra sûrement le moment où certaines autres institutions étrangères vont nous demander de nous déshabiller avant de pénétrer dans leurs bureaux, comme ça a été le cas dans certains aéroports à l’étranger», explique cette personne. C’est ainsi que le climat de méfiance affiché
par des institutions étrangères auxquelles est arrivé le citoyen algérien dans son propre pays, poussé a déposer ses objets chez un inconnu installé dehors au coin de la rue, et ce, à l’ère de la technologie de pointe et au moment où les moyens de détection très sophistiqués ne manquent pas.
A.Bekhaitia