53 579 personnes, ayant commis leur premier crime, ont été arrêtées par la police en 2011. Le chiffre a été communiqué, jeudi dernier, à l’Ecole supérieure de police Ali-Tounsi au cours d’un débat organisé par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et le ministère de la Justice.
Ces personnes ne sont pas récidivistes, puisque c’est la première fois qu’elles commettent un délit ou autre. Elles viennent s’ajouter à la liste, déjà longue, des personnes interpellées, auparavant, et confirmer la nécessité de renforcer la lutte contre la délinquance, pas seulement en moyens répressifs, mais, surtout, par la nécessité de tendre la perche à celles et ceux qui ont besoin d’une aide de la société pour s’y réintégrer.
Une réintégration pas toujours facilement obtenue puisque 21 841 récidivistes ont été arrêtés par la police, au cours de l’année 2011, pour différents crimes, parmi elles 8087 âgées entre 18 et 25 ans, et 8555 âgés entre 26 et 35 ans.
A noter que parmi les personnes arrêtées, 23485 sont âgées entre 18 et 25 ans, représentant le taux de 43 %, et que 18333 sont âgées entre 26 à 35 ans. Chose aussi inquiétante, l’implication de plus en plus alarmante de mineurs dans le crime. C’est ainsi que, selon les chiffres de la
DGSN, 5735 mineurs, dont 238 filles, ont été arrêtés en 2011. 3026 parmi les mineurs arêtes sont âgés entre 13 et 15 ans. Il a été recensé, 50 brigades des mineurs au niveau des 48 wilayas, dont 3 à Alger. La DGSN a traité, au cours de l’année 2011, 46 253 affaires de vols et destructions de biens, contre 19 448, en 2010. Ce qui représente, selon la DGSN, une hausse importante. Pour ce qui est des atteintes aux biens, la DGSN a traité, au cours de l’année 2011, 76 293 affaires. La DGSN a, par ailleurs, arrêté, en 2011, 6155 personnes pour trafic et consommation de drogues.
M. A.
