Ils sont menacés d’exclusion du parti FFS: des militants s’insurgent

Ils sont menacés d’exclusion du parti FFS:  des militants s’insurgent

Deux militants du FFS de la section de Tizi N’tleta, celle d’un certain… Rachid Halet, dans la daïra des Ouadhias, visés par une action devant la commission fédérale de médiation et de règlement des conflits, ont décidé de saisir rien de moins que l’Internationale socialiste pour dénoncer, disent-ils, les “pratiques de l’un de leurs membres”. “L’Internationale socialiste doit savoir que le FFS d’aujourd’hui n’est plus le FFS d’Aït Ahmed et de Mecili”, ont écrit Madjid Laribi, un développeur multimédia, lequel avait suspendu en décembre dernier les sites du parti FFS (français), FFS (arabe) et Libre Algérie, et Larbi Lekadir, très actif sur les réseaux sociaux, dans une déclaration remise hier à la rédaction.

Cette réaction intervient après une notification adressée au premier secrétaire de la section de Tizi N’tleta, datée du 11 mai, par le premier secrétaire fédéral de Tizi Ouzou, portant sur la suspension des deux militants jusqu’à leur comparution devant la commission fédérale de médiation et de règlement des conflits. “Cette notification constitue une violation des textes du parti qui stipulent que toute notification pour passer devant la commission de médiation et de règlement des conflits, devenue désormais ‘commission de purge et de liquidation’, doit être notifiée individuellement”, relèvent ces deux militants.

“La décision de comparaître devant ladite commission doit inclure les motifs pour évaluer si les fautes reprochées aux concernés sont du 1er, 2e ou 3e degré, ce qui permettra de définir devant quelle commission, nationale ou fédérale, les mis en cause devront répondre”, ajoute-t-il, précisant “qu’il doit être précisé aussi que l’accusé peut être défendu par un militant de son choix”. “Cette notification, en plus d’être en porte-à-faux avec les statuts et règlement intérieur du parti, constitue une faute morale grave de la part du fédéral de Tizi Ouzou. Il n’a pas à notifier au premier secrétaire de section une telle décision, mais lui envoyer une information”, selon eux. S’appuyant sur des déclarations du fédéral tenues devant des militants qui lui réclamaient des explications, les deux militants soutiennent que “selon nos informations, le fédéral a déclaré aux militants qui ont demandé des explications que les pressions viennent d’en haut, c’est-à-dire des hauteurs d’Alger.

Il a ajouté qu’il est reproché à Madjid Laribi l’arrêt des sites du parti et à Larbi Lekadir ses activités sur les réseaux sociaux”.

Madjid Laribi soutient que sa décision de fermer les sites n’a aucun lien avec un quelconque problème avec le FFS, mais qu’il s’agit d’un “problème de droits sociaux”. Quant à Larbi Lekadir, il affirme que son activité sur les réseaux sociaux est somme toute logique vu “l’absence et la fermeture des espaces de débats au sein du FFS”. La sortie de ces militants témoigne sans doute du malaise qui couve en sourdine au sein du FFS. Comme dans nombre d’autres partis appelés inévitablement à opérer des révisions déchirantes.