Chaque jour, des dizaines d’avions sont contraints de faire demi-tour ou de se dérouter sur des aéroports non prévus sur leurs parcours. Les causes sont généralement liées à des problèmes techniques mais il arrive que des faits insolites soient à l’origine de ces retours. Pour avoir un bilan de ces incidents mineurs qui ne sont cités que dans les sites spécialisés, et rarement dans les grands organes d’information, il faut consulter l’un des journaux électroniques spécialisés, parmi les plus consultés quotidiennement. Il s’agit de : www.crash-aerien.aero.
Voici, puisés dans ce même site pour les deux dernières journées seulement, quelques cas relevés un peu partout dans le monde. Cela pourrait aider certains confrères à se calmer et à ne plus croire qu’un simple retour d’un ATR d’Air Algérie est un incident majeur qui mérite d’être signalé.
Le samedi 12 septembre, écrit le site, «un avion de la compagnie aérienne française Air France a été contraint de faire demi-tour et de se reposer sur l’aéroport international Roissy de Paris (France) suite à des problèmes techniques. A signaler que l’Airbus A340-300 concerné se trouvait en vol depuis 3 heures quand la décision a été prise par l’équipage en vue de faire demi-tour, suite à un problème technique sur le système de divertissement de l’appareil».
Par ailleurs, nous apprend «aerocrash», «un avion de la compagnie aérienne turque SunExpress, qui effectuait un vol pour le compte de la compagnie aérienne Turkish Airlines, a été contraint de faire une descente rapide et de se dérouter vers l’aéroport international de Antalya (Turquie) suite à une dépressurisation en vol due à une valve défectueuse… Les passagers ont été débarqués dans le calme après avoir connu quelques instants de panique lors de la sortie des masques respiratoires».
Nous lisons encore dans ce même site, pour ces deux derniers jours seulement, un autre cas : «Un avion de la compagnie aérienne portugaise SATA International a été contraint de faire demi-tour et de se reposer sur l’aéroport international de Ponta Delgada (Açores) suite à un problème de pressurisation quelques instants après le décollage.»
Encore un autre : «Un avion de la compagnie aérienne russe Ural Airlines a été contraint de faire demi-tour et de se reposer sur l’aéroport international de Yekaterinburg (Russie) suite à des problèmes de rentrée de train après le décollage… Une équipe de techniciens va examiner l’appareil afin de déterminer l’origine et les causes de l’incident.»
Encore un autre : «Un avion de la compagnie aérienne low-cost lettone airBaltic a été contraint de faire demi-tour et de se reposer sur l’aéroport international de Riga (Lettonie) suite à des problèmes techniques qui ne lui permettaient pas de poursuivre le vol en toute sécurité.»
Encore un autre signalé par «aerocrash» qui écrit : «Un avion de la compagnie aérienne bolivienne Boliviana de Aviacion (BoA) a été contraint de se dérouter et de se reposer sur l’aéroport international de Cochabamba (Bolivie) suite à des problèmes techniques qui ne lui permettaient pas de poursuivre le vol en toute sécurité.»
Encore un autre : « Un avion de la compagnie aérienne russe Metrojet a été contraint de se dérouter et de se poser sur l’aéroport international de Astrakhan (Russie) après qu’un des passagerers eut frappé en plein visage l’une des hôtesses de l’appareil». Encore un autre : un avion de la compagnie aérienne malaisienne Malaysia Airlines a été contraint de faire demi-tour et de se poser sur l’aéroport international de Kuala Lumpur (Malaisie) suite à des problèmes informatiques à bord.
Rappelons que ce relevé ne concerne que les deux derniers jours. Si vous voulez en savoir plus sur ces incidents mineurs, consultez le site cité en référence. Cela vous aidera à ne pas paniquer à la lecture de certains titres qui montent en épingle des incidents mineurs, non pas parce qu’il y a un intérêt quelconque sur le plan médiatique, mais parce que ça concerne le pavillon national.
Les problèmes d’Air Algérie sont ailleurs. Sureffectif, négligences, mauvais accueil, retards, annulations de vols, etc. Ramener le débat sur le plan sécurité afin d’alarmer l’opinion, alors que le seul crash majeur enregistré au cours des dix dernières années concerne un affréteur espagnol dûment accrédité par les instances européennes, relève d’un exercice qui n’a rien à voir avec le journalisme.
R. N.