Ils sont assimilés à des personnes menacées par leurs gouvernements : Des chercheurs algériens se réfugient au Collège de France

Ils sont assimilés à des personnes menacées par leurs gouvernements : Des chercheurs algériens se réfugient au Collège de France

Des Algériens, dont des professeurs, des doctorants et des post-doctorants ainsi que des maîtres de conférences figurent parmi les élites accueillies, en 2016 en France, dans le cadre du Programme national d’aide à l’accueil en urgence des scientifiques en exil. L’information ressort du bilan de ce mécanisme créé, à l’origine, pour sauver des chercheurs syriens et turcs menacés par leurs gouvernements. Selon le quotidien Le Monde, le Collège de France, qui pilote ce programme, a bénéficié d’une subvention d’environ 30 000 euros pendant un an par chercheur réfugié en France sous sa tutelle. En somme, l’argent est accordé à une université ou à un établissement de recherche accueillant le ou la bénéficiaire, ce qui représente environ 60% de l’investissement total. Selon ce bilan, 98 lauréats sur 174 demandes ont été accueillis dans 156 établissements et organismes de recherche en France. Résultat, ce programme s’est retrouvé, en mois d’une année après sa création, à soutenir 157 chercheurs, dont 18 Syriens et 3 Yéménites. Les autres viennent d’Algérie, d’Irak et du Venezuela. La moitié des affluents sont des femmes, 10% sont professeurs, 33% doctorants et les autres sont post-doctorants et maîtres de conférences.