Ils sont accusés de séquestration de personnes, 16 chômeurs arrêtés à ouargla

Ils sont accusés de séquestration de personnes, 16 chômeurs arrêtés à ouargla
Le cycle «infernal» manifestations-arrestations-condamnations se poursuit à Ouargla.Dans la nuit de vendredi à samedi, 16 chômeurs ont été arrêtés alors qu’ils tenaient un sit-in devant un site d’exploitation de l’entreprise Enagéo (Entreprise nationale de géophysique) sise à la daïra de Negoussa, au motif qu’ils ont séquestré des personnes, a affirmé Tahar Belabès, du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC).

Selon notre interlocuteur, l’intervention des gendarmes pour les disperser d’abord en petits groupes avant de les arrêter a été «musclée». «Ils ont été tabassés avant d’être arrêtés sous prétexte qu’ils ont séquestré des personnes», a-t-il expliqué dans une déclaration au Temps d’Algérie.

Les 16 chômeurs qui seront présentés aujourd’hui devant le procureur de la République près le tribunal de Ouargla, indique la même voix, protestaient contre «les promesses d’embauche non tenues». Sur ordre de la wilaya, avons-nous appris par ailleurs de sources locales, ces sans emploi sont arrêtés par des brigadiers de la Gendarmerie «pour avoir bloqué le passage» au site, ce qui constitue aux yeux des autorités «une séquestration».

Tahar Belabès qui parle au nom de la CNCDD précisera par ailleurs qu’en signe de soutien, un sit-in sera organisé aujourd’hui devant le tribunal de Ouargla où seront jugés ces sans emploi. Plusieurs autres arrestations ont jalonné la vie de ces chômeurs ces derniers temps.

Une quarantaine de personnes ont été arrêtées puis condamnées à de lourdes peines de prison et à de fortes amendes sous différents chefs d’inculpation, notamment «attroupement non armé» ou encore «atteinte à l’ordre public».

Parmi ces chômeurs figure notre interlocuteur (Tahar Belabès) condamné en première instance à 1 mois de prison et 50 000 DA d’amende et dont le procès qui devait avoir lieu le 12 février a été reporté au 26 du même mois.

Un autre procès concernant une vingtaine de chômeurs de Hassi Messaoud accusés «d’entrave à l’emploi» et qui devait avoir lieu le 13 février a été également reporté au 6 mars.

Il faut signaler par ailleurs que le comité des chômeurs compte organiser des manifestations le 24 février à l’occasion du 42e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, pour revendiquer la «renationalisation des hydrocarbures», et «le partage équitable» des richesses du pays.

Saïd Mekla