Ils sont 224 Algériens qui combattent pour Daesh et al nosra: une surveillance accrue aux frontières

Ils sont 224 Algériens qui combattent pour Daesh et al nosra: une surveillance accrue aux frontières
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C’est d’ailleurs pour cette raison que la décision de suspension de la liaison aérienne entre Alger et Tripoli avait été prise.

Evoquée par le quotidien arabophone El Khabar, une liste de 224 Algériens membres d’Al Nosra, la branche syrienne d’Al Qaïda, serait entre les mains des enquêteurs des différents services de sécurité du pays, alertés quant à une possible tentative de retour au pays. Or, des sources crédibles en Syrie et en Irak avaient déjà alerté voici plusieurs mois sur cette «réinsertion» imminente des éléments terroristes menacés par les avancées spectaculaires des forces loyales aux régimes de Baghdad et de Damas.

Dès le début des bombardements de la Russie, en septembre 2015, les organisations terroristes avaient anticipé les événements et préconisé aux «Maghrébins» et aux «Sahéliens» qui combattaient dans leurs rangs de rejoindre la Libye où l’Etat islamique comptait déployer des moyens humains et matériels importants pour se déployer à hauteur des puits et des installations pétrolières, entre autres.

Mais l’arrière-pensée allait au-delà puisque ces transfuges devaient pour une bonne partie d’entre eux rejoindre leur pays d’origine pour y devenir une force de frappe utile à l’heure et à l’endroit choisi par les stratèges de Daesh comme d’Al Qaïda. C’était surtout le cas des Tunisiens qui constituent la composante principale avec un nombre allant de 1500 jusqu’à 3000 hommes selon les sources, suivis par les Marocains, plusieurs centaines, les Algériens estimés à 300 environ et les Sahéliens dont une large proportion vadrouille entre la Libye et l’Egypte.

Toujours est-il que les mises en garde adressées par les services de renseignements russes et syriens à leurs homologues algériens sur le risque, de plus en plus probant, d’un retour massif des combattants algériens au sein de l’Etat islamique, Al Nosra ne comptant qu’une trentaine d’entre eux, sont prises extrêmement au sérieux et que les dispositions requises ont été arrêtées, en perspective de cette menace devenue imminente.

C’est d’ailleurs pour cette raison que la décision de suspension de la liaison aérienne entre Alger et Tripoli avait été prise, la semaine dernière, l’augmentation suspecte du nombre de Marocains candidats au voyage en Libye ayant alerté les services de sécurité.

Dans un tel contexte, il y a lieu de relever l’intérêt manifesté par la Chine dont l’envoyé spécial du gouvernement pour les questions du Moyen-Orient, Gong Hiaoshen, est en visite en Algérie. «Nous sommes prêts pour raffermir la coopération avec l’Algérie à tous les niveaux, surtout au Conseil de sécurité de l’ONU, pour assurer une bonne coordination sur les questions sensibles et complexes, surtout les questions palestinienne et libyenne», a-t-il indiqué…