Ils songent à le recruter après le Mondial 2010, Le Maroc et l’Arabie Saoudite veulent Saâdane

Ils songent à le recruter après le Mondial 2010, Le Maroc et l’Arabie Saoudite veulent Saâdane

L’aventure du sélectionneur national, Rabah Saâdane, avec les Verts est sur le point de connaître sa fin.

C’est le concerné lui-même qui nous l’avait confié le 22 décembre 2009, à Tunis, où il a été invité pour suivre la finale retour de la Coupe de l’UNAF. Il faut croire que la nouvelle n’est pas tombée dans l’oreille des sourds. Le sélectionneur algérien est déjà l’objet de convoitises.

Avec un contrat qui court jusqu’au mois de juillet prochain seulement, la FAF n’a jusque-là pas sollicité le driver des Fennecs pour, éventuellement, lui prolonger son contrat.

À quelques quatre mois du Mondial sud-africain, Rabah Saâdane se rapproche donc de la fin de son contrat le liant avec la fédération algérienne de football.

Entre-temps, on peut dire qu’il aura plus que réussi sa mission, avec un parcours extraordinaire qui a mené les Verts jusqu’aux demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations et, surtout, un retour dans la cour des grands en se qualifiant au premier Mondial que l’Afrique va abriter. Il faut croire que cela n’a pas laissé indifférents les observateurs et quelques responsables du football dans le monde arabe.

D’El Khadra à El Akhdar…

D’après une source sûre, on croit savoir que des responsables de la fédération saoudienne de football, auraient pris contact avec le Cheikh, pour lui proposer de prendre en main «Al Akhdar», surnom de la sélection première du Royaume d’Arabie Saoudite, l’amère sortie de la course à la qualif’ au Mondial, enregistrée par les Saoudiens, a plongé le sport roi dans ce pays, dans une crise sans précédent et les autorités locales, avec tous les moyens dont ils disposent, sont plus que jamais décidés à redorer le blason de leur football, sévèrement touché par cette élimination, la première dans son genre depuis 1990, date de leur dernier échec.

Les responsables du ballon rond de ce pays sont tombés sous le charme de la méthode de Saâdane, ce qui les a poussés à prendre attache avec lui, pour lui proposer ce nouveau challenge, néanmoins, toujours selon la même source, le Cheikh, qui a apprécié cet intérêt, a préféré ne pas donner de suite à cette proposition temporairement.

Il veut d’abord mener à bon port son team lors du Mondial sud-africain pour ensuite trancher sur cette question, d’autant que les propositions ne manquent pas, et il est préférable de temporiser avant de prendre la meilleure option.

Une seconde aventure au Maroc ?

Comme l’Arabie Saoudite, nos voisins marocains ont souffert durant l’année 2009, ils ont non seulement raté le Mondial, mais aussi la CAN. Faisant de la dernière saison un échec cuisant sur toute la ligne pour le football au royaume chérifien, les responsables d’«Al Jamia almalakiya» se sont retrouvés face à la grogne d’un peuple grandement déçu, lui qui est trop attaché au sport roi pour tolérer un tel échec.

Dès la fin du parcours décevant, ils ont entrepris les démarches nécessaires pour reconstruire une équipe à partir de joueurs doués techniquement, mais qui manquent d’encadrement.

Le prochain objectif sera donc de recruter un entraîneur d’envergure et, à en croire une source proche de Saâdane, ce dernier serait pressenti pour prendre en main les Lions de l’Atlas dès le mois d’août prochain, les dirigeants marocains auraient contacté l’actuel coach des Verts pour lui proposer cette nouvelle mission (la seconde après celle déjà réussie à la tête du Raja) mais étant retenu par son engagement avec la sélection algérienne, Saâdane a préféré attendre la fin de son contrat pour décider de son sort.

Au même moment, les Marocains ont bizarrement arrêté l’opération qui visait à dénicher l’oiseau rare, ce qui confirme l’hypothèse de l’attente de la fin du contrat de Saâdane pour sauter sur l’occasion. Ils auraient même eu des garanties de sa part de leur donner la priorité avant de négocier avec d’autres prétendants.

DTN en Algérie, l’autre option, mais…

Même si les chances de le voir rester à la tête de la sélection sont minimes, comme il nous l’avait avancé en Tunisie avançant la fatigue comme argument : « Je suis vraiment fatigué et je vais arrêter après la Coupe du Monde », on pourrait s’attendre à le voir occuper une autre fonction ici en Algérie. Le poste de DTN lui aurait même été proposé et le Cheikh s’est dit, à un certain moment, intéressé : «Certes je ne serai plus entraîneur national, mais je serai toujours là pour aider l’équipe nationale A et toute les autres catégories car il y a beaucoup de travail à effectuer sur ce plan », nous avait confié le coach des Vert à Tunis.

Néanmoins, il n’est pas à écarter l’éventualité qu’il change d’avis, lui qui se plaint de l’indifférence par moment dont il est victime de la part des gérants du siège de Dely Ibrahim qui n’ont jamais évoqué la possibilité d’une prolongation de contrat, et ce, en dépit des résultats positifs enregistrés depuis son retour gagnant aux affaires de l’EN. Ajoutons à cela, ces offres alléchantes émanant de pays, tels que l’Arabie Saoudite et le Maroc, deux pays habitués du grand rendez-vous planétaire et des sacres à l’échelle continentale.

Qu’à cela ne tienne, les propositions semblent affluer de partout sur le bureau de Saâdane. Ils seraient même dix pays dont la plupart des pays du Golfe et même d’Afrique, à vouloir s’attacher ses services. En attendant, le Cheikh se concentre sur la prochaine étape très importante pour les Verts, mais aussi pour lui.

Un bon parcours lors du prochain Mondial, augmenterait sa cote et fera de lui un des sélectionneurs les plus courtisés du monde arabe.

S. M. A.