Les diplômés en mastère 2 de la première promotion du système LMD de la faculté de droit d’Alger interpellent le ministère de l’Enseignement supérieur pour augmenter le nombre de postes ouverts pour la première promotion en doctorat.
Le ministère n’a fait que valider les propositions du Conseil scientifique de la faculté qui a proposé un nombre «réduit» de postes en doctorat, limités cette année à sept pour chacune des trois spécialités dispensées dans cette faculté», nous a indiqué un représentant de ces diplômés.
Devant le refus du recteur de les recevoir, ils ont décidé de faire appel au ministère. Certains diplômés en mastère 2 ont réussi le concours mais ont été classés dans la liste d’attente en raison des places limitées en études doctorales.
Ils demandent, à cet effet, l’augmentation du nombre de postes afin de leur permettre de poursuivre des études en troisième cycle. Etant les premiers diplômés en mastère 2 du système LMD, ils réclament la possibilité de pouvoir poursuivre des études en doctorat.
«Les responsables de la faculté et du ministère de tutelle doivent donner l’exemple, à travers nous, pour les prochaines promotions de diplômés en LMD en nous encourageant à continuer nos études en doctorat», a insisté notre interlocuteur.
De fausses promesses pour convaincre à opter pour le LMD
Le système LMD, qui est à sa huitième année au niveau national et à sa cinquième année à la faculté de droit, continue de susciter des interrogations dans le milieu universitaire. En effet, le représentant des diplômés en mastère 2 de la faculté de droit note qu’ils avaient le choix en 2007 de choisir entre le système classique et le LMD.
Sur les 2300 inscrits en droit, seuls 300 avaient opté pour le LMD car les responsables leur avaient assuré que le système LMD leur permettra des études en poste-graduation. En terminant leur cursus, les premiers diplômés se heurtent à la réalité et constatent finalement que seul un nombre limité peut poursuivre des études doctorales.
Le collectif des diplômés justifie sa demande par le fait que «la faculté de droit et le ministère doivent encourager les premières promotions du système LMD en leur donnant la chance de poursuivre des études en post-graduation». Ils mettent en avant aussi l’absence d’équité entre les participants au concours.
Les moyennes des diplômés en mastère 2 ayant accompli leurs études dans d’autres universités étaient meilleures que celles de ceux de la faculté de droit où les enseignants sont plus «sévères», selon l’un des diplômés. Ce dernier conteste aussi les conditions arrêtées pour classer les participants.
La note moyenne des deux années de mastère est multipliée par un coefficient révisé à la baisse pour chaque 10% de la liste classant les participants selon leurs résultats. Une condition pénalisante pour un grand nombre de participants qui n’ont pu décrocher une place pour étudier en troisième cycle.
Ils notent, cependant, qu’aucune condition n’a été fixée auparavant et ce n’est qu’après avoir passé le concours qu’ils ont appris qu’ils seront classés selon des conditions qu’ils tiennent à refuser.
Karima Sebai