Les anciennes structures commerciales publiques telles que les Galeries algériennes et les Souks El-Fellah vont être prochainement réaménagées afin d’être exploitées pour l’absorption du commerce informel, a-t-on appris auprès du ministère du Commerce.
« Certaines wilayas, comme Tissemsilt, ont déjà commencé à réaménager les espaces fermés des Galeries algériennes et des Souks El-Fellah en vue d’intégrer un nombre de jeunes exerçant dans l’informel », a précisé, à l’APS, le directeur général de la Régulation et l’organisation des pratiques commerciales au ministère du Commerce, Aït Abdelaziz Aït Abderrahmane.
Le ministère de l’Intérieur a adressé, selon le responsable, une instruction aux walis afin d’appliquer cette mesure qui entre dans le cadre du plan lancé par le ministère du Commerce en coordination avec celui de l’Intérieur fin août 2012 visant à éradiquer ce phénomène.
L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) avait estimé que l’exploitation de ces espaces devrait permettre d’absorber 80% du nombre de jeunes activant dans le marché informel à travers le pays.
Cependant, le responsable au ministère du Commerce souligne que cette mesure ne suffira pas, à elle seule, à éradiquer l’informel car beaucoup de Galeries algériennes ont été consacrées à d’autres activités, estimant que la résolution définitive de ce problème dépend de la réalisation de nouveaux marchés.
« L’Algérie compte environ 1.500 marchés alors que les besoins sont estimés à 3.000 marchés au niveau national, ce qui signifie un manque flagrant en termes d’infrastructures commerciales », a-t-il rappelé, affirmant que l’objectif recherché est de créer le maximum de marchés avant le mois de Ramadhan.
Selon M. Aït Abderrahmane, jusqu’à présent, plus de 100 marchés ont été construits et livrés à travers le territoire national, permettant ainsi d’intégrer 15.000 commerçants. Il souligne que l’objectif d’éliminer l’informel ne sera atteint qu’une fois réalisées toutes les structures prévues par le programme.
Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait indiqué auparavant qu’une enveloppe de 10 milliards de dinars a été dégagée pour la réalisation de nouvelles structures commerciales « modernes » appelées à assurer l’intégration d’environ 40.000 à 50.000 commerçants exerçant dans l’informel.
Selon M. Aït Abderrahmane, 4 milliards DA ont été déjà débloqués en décembre 2012 et 3 milliards de dinars l’ont été au mois de février dernier, alors que le reste de cette enveloppe sera déboursé l’année prochaine.
Ryad EL Hadi