Les partis et personnalités qui prônent le boycott des élections se sont réunis aujourd’hui. Sofiane Djillali (Djil djadid), Abderreak Mokri(HMS), Lakhdar Benkhelaf (PJD), Ahmed Benbitour, Douibi (Ennahda), Mohcine Belabbès (RCD), étaient présents à cette rencontre qui s’est déroulée à Dely Brahim à Alger.
Au moment où nous mettons en ligne aucune information n’a filtré officiellement de cette rencontre. Toutefois, les boycotteurs promettent de rendre publiques les décisions prises demain, vendredi.
L’occupation des places publiques par le mouvement Barakat semble faire des émules. Composé essentiellement de jeunes, ce mouvement a apparemment stimulé d’autres opposants au quatrième mandat du chef de l’Etat.
C’est le cas de MSP et de ses alliés dans la position du boycott des élections d’avril prochain. Ils ont en effet décidé, selon des sources proches des protagonistes, d’entrer en action et ne pas se contenter de communiqués et autres déclarations publiques de dénonciations. Histoire de dire que « ce sont les jeunes qui nous donnent des leçons alors que nous devrions être leurs exemples ».
D’où, leur décision de se concerter un peu plus, rallier à leur cause d’autres partis politiques, ou ce qui en reste qui n’ont pas encore pris position, mais aussi des candidats à la candidature qui se sont retirés publiquement et d’autres personnalités encore qui partagent le même point de vue.
Ainsi, outre la réunion qui s’est déroulée aujourd’hui, ils comptent organiser, à partir de la semaine prochaine des réunions hebdomadaires de concertation pour arrêter les formes d’actions afin d’expliquer le boycott, en recourant au travail de proximité, comme sait le faire le MSP en allant frapper aux portes des citoyens, ou encore en occupant la rue, quitte à être chargé par la police. Ils proposent également la tenue d’une conférence nationale à laquelle prendront part tous les acteurs politiques pour débattre de la situation du pays.
Rappelons que depuis l’annonce des uns et des autres de leur opposition à un quatrième mandat ou au boycott des élections parce que les conditions nécessaires ne sont pas réunies, aucune action concrète n’a été entreprise, ne serait-ce que pour exercer une certaine pression politique. Sinon appeler les candidats qui ont décidé de s’engager dans la course à se retirer de la course qu’ils assimilent « à une mascarade ».
Faouzia Ababsa
