L’Algérie s’est non seulement qualifiée brillamment pour les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations mais elle a aussi éliminé le Sénégal, doublé sur le fil par le Ghana.
Le retour en force des Ghanéens en seconde période a fini par donner raison à l’option stratégique choisie par le coach national Christian Gourcuff de jouer la carte de l’offensive et ne pas prêter le flanc à la tentation des calculs de goal-average. Sans un schéma tactique résolument porté vers l’attaque avec un 4-4-2 qui se transforme en fonction du jeu en 4-5-1, les Verts auraient sans doute laissé des plumes comme ce fut le cas contre le Ghana où Gourcuff s’est maladroitement privé d’un attaquant supplémentaire.
Du reste, la différence sur le plan tactique s’est faite rapidement sentir puisque dès la 3e minute de jeu, le pressing haut des Algériens allait donner ses fruits mais Feghouli dans un jour sans rate complètement son face-à-face avec le gardien sénégalais. Harcelée, l’arrière-garde du Sénégal allait continuer à aligner les bourdes comme cette passivité incroyable sur le premier but de Mahrez.
C’est exactement ce qui a manqué contre le Ghana, un attaquant capable d’épauler l’avant-centre pour créer le surnombre et surtout faire la différence. Dos au mur, les Verts ont fait le boulot et assumé leurs responsabilités en prenant à leur compte la gestion du jeu dès le coup d’envoi de la rencontre. Bien sûr, il y a eu ce retour du Sénégal en seconde période qui voyait sa chance s’envoler surtout que les échos de Mongomo n’étaient guère rassurants avec l’égalisation ghanéenne.
Mais les gars ont su gérer leur avance avant de porter l’estocade en fin de match grâce au pied gauche magnifique de Bentaleb. Un but qui rappelle si besoin est, que dans cette équipe algérienne, il y a de la qualité intrinsèque inépuisable qu’il serait malheureux d’emprisonner dans des shémas tactiques trop prudents. Contrairement à beaucoup d’équipes dans cette CAN, l’Algérie possède des joueurs de haut niveau, aguerris par une campagne fabuleuse en Coupe du monde.
Si lors des deux premiers matches, les Verts n’étaient peut être pas encore descendus de leur nuage brésilien, hier contre le Sénégal, ils ont tout simplement fait respecter la hiérarchie.
Il est logique que l’Algérie se qualifie pour le second tour, c’est le favori en puissance de cette CAN du reste, mais il est inadmissible de vouloir l’amputer de sa principale force : sa machine à marquer des buts. Cette équipe est faite pour jouer, pas pour défendre, son enthousiasme et sa générosité sont ses atouts indéniables.
Mais ce n’est pas encore fini, la sélection est capable de beaucoup mieux… La rédemption d’hier n’est qu’un avant goût d’une imminente résurrection qui pourrait bien porter les Verts aux nues. Le meilleur est sans doute à venir !
