Les partis composant les Forces du changement créé le 21 avril dernier, soit au lendemain des élections présidentielles et coordonnées par Ali Benflis, se réunissent cet après-midi pour trancher sur la participation ou pas aux consultations sur la révision de la constitution.
Même si ce nouveau pôle politique n’a pas été invité en tant que tel, il n’en demeure pas moins que les partis politiques qui existent en son sein, si l’on excepte 4 défections, ont déjà tranché la question.
Contacté ce matin par l’Éconews, le président de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) nous a confirmé la tenue de la réunion cet après-midi à 15h00. Plus que cela, Noureddine Bahbouh nous a même affirmé que la décision de ne pas répondre à l’invitation du ministre d’Etat et directeur de cabinet du président de la République a été prise depuis déjà quelques jours. Selon, l’ex-ministre de l’Agriculture du temps de la présidence de Liamine Zeroual, la réunion ne fera que confirmer et appuyer ce qu’a déjà déclaré Benflis au lendemain de la prestation de serment de Abdelaziz Bouteflika et à l’occasion de laquelle il avait annoncé l’entame des consultations en vue de la révision constitutionnelle. La rencontre confirmera également le communiqué rendu public hier par Ali Benflis et dans lequel il qualifie les propositions de révision constitutionnelle de « non-sens politique absolu, une diversion et une fuite en avant ».
Interrogé sur certains partis composant les « Forces du changement » qui ont opté pour la participation, M. Bahbouh nous dira : « chacun est libre de prendre la décision qui lui sied». Mieux que cela, le président de l’UFDS nous a affirmé que l’ajournement de la réunion à aujourd’hui était voulu. En ce sens que certains des partis ayant soutenu la candidature de Ali Benflis aux présidentielles l’ont fait beaucoup plus par opportunisme, chacun d’entre eux se voyant détenir un portefeuille ministériel au cas où l’ex-chef du gouvernement était porté à la magistrature suprême.

Aujourd’hui que la décantation a été faite, il n’est plus question pour ceux des formations politiques ayant rejoint les « Forces du changement » – par conviction et dans le but de constituer un pôle politique avec la ferme intention de constituer une véritable force de propositions – de « traîner des boulets rouges ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce pôle créé il y a à peine un mois enregistre son premier échec avec la défection des partis de Salhi, Bouaâcha et Hamidi, en attendant peut-être que d’autres formations dévoilent leurs positions quant à leur participation ou pas aux consultations. Dès lors, d’aucuns s’interrogent sur le devenir de ce pôle politique tant voulu par Ali Benflis.
Rappelons que les partis qui ont fait défection, ont en quelque sorte dupé leurs alliés politiques en se démarquant d’eux. Alors qu’ils avaient, aux lendemains des présidentielles rendu public un communiqué dans lequel ils se refusaient de reconnaître les résultats des élections du 17 avril, car « entachées de fraude ». Plus encore, ils ont déclaré ne pas composer avec « un pouvoir illégitime issu de la fraude».
Faouzia Ababsa