Guerre de positions au sein du vieux parti
Depuis la prise de cette décision par le coordinateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat, le FLN a entamé un nouvel épisode de sa crise, marqué par la division du groupe parlementaire et du bureau politique.
Les huit ministres du FLN, membres du comité central, se réuniront samedi prochain au siège du parti à Alger en vue de prendre une position commune par rapport à ce qui se passe actuellement dans le parti, a-t-on appris, hier, d’une source très bien informée.
Le premier point à l’ordre du jour de cette réunion est, selon notre source, la crise que traverse le groupe parlementaire depuis l’éviction de l’ex-président du groupe, Tahar Khaoua, et son remplacement par le député de Sidi Bel Abbès, M’hamed Lebid et la désignation des membres des instances de l’APN dirigées par le FLN.

Depuis la prise de cette décision par le coordinateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat, le FLN a entamé un nouvel épisode de sa crise, marqué par la division du groupe parlementaire et du bureau politique.
Selon la même source qui ne précise pas si les huit ministres FLN qui siègent au gouvernement assisteront tous à la réunion de samedi, il ne sera pas question de remettre carrément en cause la décision de M.Belayat. «Ils demanderont juste certains changements», prévoit-elle. Abderrahmane Belayat qui subit la pression de toutes parts cédera-t-il cette fois-ci?
Difficile de répondre à cette question d’autant plus que ce dernier a affirmé à plusieurs reprises qu’il ne cédera à aucune pression ni chantage de quelque côté qu’ils émanent. M.Belayat réfute, en outre, l’accusation à propos de ses décisions unilatérales.
Il a, déjà, expliqué que parmi tous les membres du bureau politique, ministres compris, seul Tayeb Louh, ministre du Travail, était contre la désignation des membres des instances de l’APN.
En tout état de cause, c’est pour la première fois depuis qu’il occupe le poste de coordinateur du bureau politique, suite à la destitution de l’ex-secrétaire général le 31 janvier 2013, que Belayat voit son autorité aussi fortement contestée.
Le membre du bureau politique, Mohamed Allioui, qui s’est distingué par le silence pendant pratiquement toute la durée de la crise, a annoncé, dans une déclaration à un quotidien national, une réunion officielle de cette instance ce week-end. Selon lui, la réunion se tiendra en présence ou sans la présence du coordinateur, Abderrahmane Belayat, qui «sera invité pour présider la réunion». Il sera question de l’annulation de toutes les décisions prises par ce dernier et de revenir au mode de l’élection des membres des instances de l’APN.
Cette initiative mettra à coup sûr M.Belayat, dans une gêne incommensurable, lui a qui a été épinglé et descendu en flammes par la mouhafada de Sidi Bel Abbès dans un long communiqué rendu public avant-hier soir. Cette moufahada dont est issu le nouveau président du groupe parlementaire, M’hamed Lebid, reproche au coordinateur du bureau politique d’entraver toutes les initiatives visant la réunion du comité central et d’impliquer l’APN dans le conflit FLN. «Le coordinateur du parti vit une adolescence politique tardive et a soif de responsabilité», souligne le communiqué.
M.Belayat est accusé aussi de travailler pour devenir secrétaire général du parti, fût-il, note le même document «par intérim tel que proposé par l’un de ses mentors connu par ses positions qui changent comme le climat ou le caméléon». Les signataires du communiqué s’en sont pris également au président du groupe parlementaire, M.Lebid, accusé de tous les maux dont la gestion douteuse des finances de la mouhafada de Sidi Bel Abbès.
Selon un membre du comité central, le communiqué de la mouhafada de Sidi Bel Abbès est commandité à partir d’Alger pour discréditer et déstabiliser le nouveau président du groupe parlementaire et faire fléchir la décision du coordinateur du bureau politique.