Ils se réuniront avec le ministre de l’Intérieur aujourd’hui: Veillée d’armes chez les gardes communaux à Bouira

Ils se réuniront avec le ministre de l’Intérieur aujourd’hui: Veillée d’armes chez les gardes communaux à Bouira

A moins de 14 heures de la rencontre prévue pour ce mardi entre leurs représentants et le ministre de l’Intérieur, des centaines de gardes communaux qui ont pris le relais des organisations et autres coordinations qui se sont, pendant des années, illustrées sur le terrain revendicatif pour cette catégorie de corps auxiliaire, sont en état d’alerte à Bouira où un rassemblement national était organisé hier au niveau de la cité administrative, là où se trouve le siège de la délégation des gardes communaux.

En effet, d’après les gardes communaux rencontrés sur les lieux, ce rassemblement national à Bouira est prévu pour rappeler au ministre de l’Intérieur que les gardes communaux, tout comme ils se sont dressés pendant la décennie noire contre l’hydre intégriste qui menaçait le pays tout entier, en ayant été, aux côtés des autres corps de sécurité, de véritables remparts avec des milliers de martyrs du devoir pour que vive l’Algérie toujours plus forte ; aujourd’hui, ils sont là pour rappeler leur détermination à poursuivre le combat jusqu’à ce que leurs droits, tous les droits et pour tous les gardes communaux, soient garantis.

Cela étant, hier, dès la matinée, des dizaines de gardes communaux venus des wilayas de Bouira, Tizi-Ouzou, Médéa, Biskra, étaient déjà au niveau de la cité administrative et attendaient l’arrivée de leurs camarades des autres wilayas afin d’attirer l’attention du ministre de l’Intérieur sur la justesse de leurs revendications et l’urgence de leur application après des années de promesses mais, également, décider de la suite à donner à leur action de ce lundi.

En attendant, le porte-parole des gardes communaux au niveau de la wilaya de Bouira, Amar Azouz, a tenu à nous énumérer en quelques points la plateforme de revendications, qui consiste essentiellement en la revalorisation de la retraite qui est actuellement arrêtée à 24-25 000 dinars pour la ramener au niveau qui puisse répondre à une vie décente d’aujourd’hui ; même chose pour les pensions d’invalides des gardes communaux qui perçoivent une misérable pension de 4 200 dinars pour la ramener au moins au seuil du Smig, c’est-à-dire 18 000 dinars ; les soins gratuits au niveau de l’hôpital militaire de Aïn Naâdja, des quotas de logements, etc.

Par ailleurs, le porte-parole des gardes communaux de Bouira a tenu à interpeller le ministre de l’Intérieur qui a évoqué dernièrement la main de l’étranger concernant ce mouvement des derniers mois des gardes communaux, en lui disant qu’ils sont de dignes fils de l’Algérie et qu’ils le seront jusqu’à leur dernier souffle et en tant que tels, et tout comme ils étaient hier là à défendre le pays contre les intégristes, aux côtés des autres corps de sécurité, ils tiennent à dénoncer les traitements faits aux retraités de l’ANP, et autres patriotes, en espérant que le ministre de l’Intérieur daigne enfin écouter toutes ces franges, y compris les siens, c’est-à-dire les gardes communaux dont le corps a été officiellement dissous et qui sont jetés en pâture.

En effet, selon notre interlocuteur, le ministère de l’Intérieur doit penser à réintégrer ces gardes communaux qui se sont battus à visage découvert contre les terroristes et qui sont devenus aujourd’hui une cible facile ; en pensant à les réintégrer dans un autre corps ou sous une autre forme, ou simplement les protéger puisqu’ils sont devenus vulnérables après les avoir désarmés.

Espérons que le message de ces milliers de gardes communaux libérés et désarmés du jour au lendemain sera entendu.

Y. Y.