Les articles inhérents au nouveau mode d’exonération d’impôts et la limitation des agréments à 10 ans, contenus dans le décret n°12-110 relatif à la réorganisation de la profession des auto-écoles, sont loin d’être du goût des propriétaires de ces dernières.
Ainsi donc, plusieurs représentants et gérants des auto-écoles, venus des différentes wilayas du pays, ont exprimé, lors du congrès organisé hier par la Fédération nationale des auto-écoles au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), leur rasle- bol quant à certaines dispositions du décret en question qui, selon leurs dires, représentent un véritable danger sur l’avenir de leur profession qu’ils exercent déjà dans des conditions, le moins que l’on puisse dire est qu’elle sont lamentables.
«Si ce décret entrer en vigueur sans le moindre amendement, ça serait une catastrophe », a clamé l’un des représentants, non sans colère. Avant d’enchaîner : «Il faut faire quelque chose s’il l’on ne veut pas que les propriétaires et les gérants des auto-écoles baissent rideau !». Les articles inhérents au nouveau mode d’exonération d’impôts et la limitation des agréments à 10 ans doivent donc, soutiennent-ils inlassablement, être revus.
L’autre article «controversé» pour les participants ayant pris part au congrès organisé hier par la Fédération nationale des auto-écoles est celui qui les oblige à avoir une superficie de plus de 16m2 pour leurs locaux.

«Il est inconcevable de demander aux auto-écoles d’avoir des locaux ayant des superficies dépassant les 16m2», a-t-on encore fulminé. Les propriétaires et les gérants des auto-écoles ont, sur un autre chapitre, décliné toute responsabilité en ce qui concerne l’augmentation effarante des accidents de la circulation.
Allusion faite aux dernières déclarations du ministre des Transports, Amar Ghoul, qui les a accusés, sans les citer, d’assumer une part de responsabilité dans ces accidents qui endeuillent pas mal de familles quotidiennement. Il est important de rappeler, pour rester toujours dans le même ordre d’idées, que l’ancien ministre des Travaux publics a promis une réorganisation de cette profession.
Une réorganisation qui, semble-t-il, ne plaît pas aux auto-écoles. Sur un autre registre, le secrétaire général de l’UGCAA, Salah Souilah, a estimé, dans son intervention, que les auto-écoles sont livrées à elle-mêmes. D’où, at- il poursuivi, la nécessité de se solidariser pour défendre leurs droits.
Faïza Houali