Décidément, le phénomène de la migration clandestine prend de plus en plus de l’ampleur en Algérie. Considérée comme la plaque tournante des «harraga» à l’est du pays, la ville d’Annaba a enregistré hier un grand nombre d’aventuriers qui tentaient de gagner les côtes italiennes.
Après les vingt-sept harraga dont un enfant de cinq ans, qui ont été interceptés mercredi dernier par les gardes-côtes algériens alors qu’ils tentaient de gagner la ville italienne de Lampedusa, ce fut autour hier de cinquante-neuf candidats de se faire repérer et arrêter au large de la Coquette à bord de deux embarcations de fortune. Les «malchanceux» dont l’âge varie entre 17 et 35 ans sont tous originaires d’Annaba.
Après avoir passé la visite médicale, ils ont été traduits illico devant la justice avec comme chef d’accusation «tentative de sortie illégale du territoire national». Ils risquent six mois de prison, et ce, en vertu d’une loi votée en 2009 qui punit aussi les passeurs à des peines pouvant aller jusqu’à 20 ans de détention.
M. O.