Les travailleurs d’Algérie Poste ont entamé de nouveau un mouvement de grève illimité depuis mercredi pour réclamer leurs droits socioprofessionnels. Sans préavis, ils étaient nombreux, à travers plus de vingt wilayas, jeudi dernier, à avoir répondu à l’appel du Syndicat national autonome des postiers (Snap).
Déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à satisfaction de leur plateforme de revendications, les employés d’Algérie Poste «dénoncent le non-respect de la tutelle et de la direction générale des engagements pris précédemment». Ils disent ne «plus croire aux promesses de ces deux parties».
Les grévistes, qui paralysent les guichets de poste, comptent «durcir le ton». «Nous campons sur notre décision et cette grève sera illimitée jusqu’à ce que les parties concernées concrétisent nos doléances», nous a indiqué un syndicaliste rencontré devant l’entrée de la Grande-Poste.
En effet, les travailleurs demandent l’application des augmentations de salaire accordées en 2011 avec effet rétroactif depuis 2008 dans le cadre d’une nouvelle convention collective.
Ils revendiquent également l’application du nouveau régime indemnitaire accepté par la direction d’Algérie Poste et le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication le 7 janvier 2013 avec effet rétroactif à compter de cette date.
Les postiers réclament aussi l’amélioration de leurs conditions de travail et l’ouverture d’une enquête sur la gestion de l’argent des œuvres sociales de l’entreprise.
Pour rappel, le ministre de tutelle avait, en personne, lors de son déplacement à l’un des rassemblements des postiers en janvier dernier, promis de résoudre tous les problèmes des employés au plus tard le 20 février. Mais à ce jour, «il n’a pas donné suite à ses promesses».
N. K.