Après plusieurs mouvements de protestation, les travailleurs communaux d’Alger affiliés à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) reviendront à la charge lundi. Une grève de dix jours sera observée pour faire valoir leur plateforme de revendications. En effet, un préavis de grève a été déposé samedi, selon le syndicat. Contacté par nos soins, Mohamed Miraoui, membre de la coordination des sections syndicales d’Alger, nous a confirmé : «Nous allons poursuivre notre combat jusqu’à la prise en charge de nos revendications», précisant que «cette fois-ci, nous allons durcir le ton». Après huit jours de grève, les membres de la coordination ont tenté, au lendemain de la reprise du travail, de rencontrer le secrétaire général de l’UGTA afin de solliciter son soutien, vainement.
Ce dernier a refusé de les recevoir. Malgré le débrayage qui a paralysé l’état civil dans les 42 APC de la capitale, les autorités concernées n’ont toujours pas «réagi», selon notre interlocuteur. Par ailleurs, cette décision de débrayage a été prise à l’unanimité, samedi, lors d’une assemblée générale de la coordination des communaux d’Alger tenue à Aïn Benian.
Les travailleurs communaux qui n’ont pas assuré le service minimum du ramassage des ordures revendiquent, essentiellement, la revalorisation salariale. Ils exigent de bénéficier d’un salaire minimal de 40 000 DA, l’intégration des employés communaux dans leurs postes respectifs pour les contractuels et les temporaires, avec effet rétroactif depuis 2008, la promulgation de la loi définissant la délégation de signature et les préposés au guichet de l’état civil figurent aussi dans le cahier revendicatif.
Ils demandent aussi la révision du statut particulier des travailleurs des communes, l’abrogation de l’article 87 bis, des postes spécifiques ainsi que des primes de départ à la retraite de 30 mois au minimum, de transport et de panier.

Nouara Kribel