Les dernières déclarations du secrétaire général du Front de libération nationale, Amar Saâdani, ne sont pas passées inaperçues chez les animateurs du mouvement de redressement mené par les militants réfractaires à la ligne de la direction actuelle de l’ex-parti unique. Ces derniers reviennent, en effet, à la charge et dénoncent, par le biais d’un communiqué rendu public hier et signé par trois députés du parti, sur ce qu’ils considèrent comme une diversion de la part de Saâdani qui les avait accusés de s’opposer aux projets du président Bouteflika.
Mouadh Bouchareb, Youcef Nahet et Amar Khemisti, qui affirment parler au nom des 118 députés frondeurs du FLN, tentent, ainsi, une clarification de leur position et réitèrent “leur soutien constant et inconditionnel pour la réussite du programme du président de la République que l’Exécutif gouvernemental et les autres institutions s’attellent à concrétiser”. Les trois députés vont même plus loin dans leur prise de position concernant “les projets du président Bouteflika, président du parti”, notamment la révision envisagée de la Constitution, puisque les 118 députés frondeurs du FLN se disent prêts à adopter le projet de révision constitutionnelle “selon les modalités fixées” par le chef de l’État.
Répliquant “aux allusions et autres insinuations” du secrétaire général de leur parti, les trois députés ne manquent par d’insister sur le fait que le nombre de signataires de la dernière déclaration dénonçant la démarche de Saâdani est bel et bien 118, tel que cela avait été rapporté par la presse. Un chiffre que le SG du FLN a contesté, lors de sa dernière sortie médiatique.
Et comme la dissidence parlementaire demeure hétéroclite, vu qu’elle est composée de plusieurs factions opposées les unes aux autres, mais profondément réfractaires à la ligne de la direction actuelle du parti, les députés du FLN tentent un resserrement des rangs à même de déstabiliser l’équipe fidèle à Amar Saâdani.
Dans le communiqué diffusé hier, les contestataires affirment parler d’une même voix pour exprimer leur consternation face “aux agissements de la direction politique, bafouant l’esprit des statuts et règlements intérieurs du parti”. Les auteurs du communiqué expriment, enfin, “leur détermination à poursuivre le combat, en recourant aux moyens légaux, pour défendre notre parti qui véhicule le projet d’État national conformément au contenu de l’Appel du 1er Novembre”.
H. S.
