Ils reprochent au parti sa participation aux élections législatives: MDS : des cadres claquent la porte à Béjaïa

Une dizaine de cadres et militants du Mouvement démocratique et social (MDS), dont des membres du bureau et conseil nationaux, des membres de la fédération de Béjaïa, viennent d’annoncer leur démission collective des rangs du parti, et ce, à compter du 28 mars dernier. Dans leur lettre de démission transmise à la presse, les signataires justifient leur acte par le fait que leur “parti a dévié de sa ligne naturelle de double rupture envers l’intégrisme et le régime rentier et bureaucrate avec lesquels certains dirigeants s’accommodent aujourd’hui et cohabitent, en compromettant ce qu’on a vaillamment défendu dans le passé”.

Pour eux, accepter de participer à ces élections, c’est accepter la combine. “Eu égard à l’histoire de notre Mouvement et au lourd tribut donné par ses illustres militants, qui ont sacrifié leur vie et leurs biens, rien que pour servir leur patrie, nous refusons de marchander ou de concéder nos principes fondamentaux”, ont-ils noté.

Afin de mettre en avant l’option de rejet des prochaines législatives, les démissionnaires du MDS rappellent les positions fermes et inflexibles de leur défunt leader charismatique, feu Hachemi Chérif, qui disait, à propos des élections : “On ne participera pas dans ces élections, ni dans d’autres, si elles intègrent les islamistes et partis du pouvoir qui sont soutenus par l’argent extorqué au peuple et à l’État algérien.”

Par ailleurs, les rédacteurs de ladite lettre de démission estiment que “nous sommes sous une nouvelle ère dans notre parti, où la stratégie entreprise par la direction du MDS, en dehors des statuts et structures du parti, est dictée par des visées opportunistes et sectatrices des adeptes de la spéculation politique qui jouent aux courtiers et marchands d’avantages électoraux”.

Enfin, selon l’un des cadres démissionnaires, Rabah Rezgui en l’occurrence, le MDS vient ainsi de perdre la fédération de Béjaïa, qui était pourtant considérée comme la structure la plus importante du parti à l’échelle nationale.