Ils rejettent toute initiative du gouvernement Bedoui – Éducation : les syndicats refusent de reconnaître le ministre

Ils rejettent toute initiative du gouvernement Bedoui – Éducation : les syndicats refusent de reconnaître le ministre

L’Unpef, le Cnapeste, le Snapest, le SNTE, le Satef et le Cela rappellent être en conformité avec l’esprit et la teneur de la déclaration de soutien à la révolte populaire rendue publique le 1er avril dernier.

Dans le sillage du mouvement “millionnaire” de contestation populaire en marche depuis le 22 février dernier, les syndicats autonomes du secteur de l’éducation nationale ont boycotté, hier, la conférence nationale organisée et présidée par le nouveau ministre de l’Éducation nationale Abdelhakim Belabbed.

Ces syndicats organisés dans le cadre de la Confédération des syndicats algériens ont, en fait, décliné l’invitation du successeur de Benghabrit, et ce, pour prendre part à une rencontre consacrée à l’évaluation des préparatifs liés à l’organisation des examens de fin de cycle, notamment le baccalauréat, en présence des directeurs de wilaya. S’inspirant du principe de rejet de toute initiative du gouvernement de Noureddine Bedoui contestée par le peuple, les organisations syndicales autonomes l’Unpef, le Cnapeste, le Snapest, le SNTE, le Satef et le Cela rappellent être en conformité avec l’esprit et la teneur de la déclaration de soutien à la révolte populaire  rendue publique le 1er avril dernier. Il est question donc d’une attitude forte de rejet de travailler avec le nouveau gouvernement dirigé par Bedoui, tel que mentionné dans le communiqué n°3 de la CSA qui appuie le “hirak populaire”. Ces syndicats de l’éducation avec d’autres organisations défendant les intérêts des travailleurs dans d’autres secteurs de la Fonction publique se sont exprimés en faveur de la révolution populaire, tout en réitérant leur attachement aux revendications démocratiques du peuple.

Le secrétaire général du Satef, Boualem Amour, a expliqué cette position de rejet du gouvernement. “Effectivement, on a décliné l’invitation du nouveau ministre de l’Éducation, en partant du principe de ne pas travailler avec le staff de Noureddine Bedoui déjà contesté par le peuple. Nous faisons partie de ce peuple qui aspire à un changement politique réel”, soutiendra le représentant du Satef. Pour sa part, Zoubir Rouina du syndicat des lycées d’Algérie (Cela) indiquera que “le boycott de la  réunion présidée par Belabbed est une preuve de plus que nous rejetons ce gouvernement”. Le Cnapeste par la voix de M. Boudiba a réservé la même réponse négative au successeur de Benghabrit, en rappelant  : “Notre syndicat refuse de cautionner et de conférer une légitimité à un gouvernement illégitime.

Pour nous, l’invitation du ministre est une provocation de plus à l’adresse des citoyens. Pis encore, je dirai que cette initiative est un défi au hirak populaire.” Meziane Meriane, SG du Snapest, précisera, quant à lui, que “le refus du Snapest de prendre part à la réunion au ministère de l’Éducation nationale s’inspire du profond respect qu’on a pour le peuple qui se bat au quotidien pour une rupture salvatrice pour l’Algérie”. Pour sa part, le président de l’Unpef, Sadek Dziri, rappellera que “le refus de notre syndicat est compatible avec les principes et le combat pacifique du peuple algérien qui reste mobilisé pour  amorcer ne nouvelle ère démocratique en Algérie”. Le refus exprimé par les syndicalistes s’apparente, en réalité, à un nouveau désaveu au gouvernement de Noureddine Bedoui qui est rejeté massivement par le peuple.

Les membres de cet Exécutif sont indésirables, si l’on tient compte du “non” exprimé sur le terrain par la population locale lors des visites “interrompues et écourtées” des ministres ces deux derniers jours.

Hanafi H.