Ils réclament leur intégration, Sit-in des contractuels du préemploi à Alger

Ils réclament leur intégration, Sit-in des contractuels du préemploi à Alger

Ils ne sont pas à leur première manifestation. Les travailleurs de préemploi ont tenu hier un nouveau rassemblement à Alger pour insister sur leur droit à l’intégration. L’emploi est une préoccupation qui continue de nourrir la contestation dans la rue.

Les chômeurs comme les recrutés du préemploi ne décolèrent pas et rejettent la politique de la paix sociale engagée par le gouvernement pour contenir la colère qu’expriment les concernés depuis 2011, notamment. Les actions qui contestent la précarité, le retard ainsi que les chiffres erronés du chômage s’inscrivent dans la durée et réclament la révision des stratégies de lutte contre le chômage en Algérie. Les mouvements des recrutés de préemploi s’inscrivent dans cette logique.

A l’appel du comité national des travailleurs du préemploi et du filet social, affilé au Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap) les travailleurs de préemploi ont observé hier un rassemblement devant la maison de la presse Tahar-Djaout avec une seul mot d’ordre «l’intégration ». Joint hier par téléphone, le chargé de communication des contractuels du préemploi Idriss Mekideche a fait savoir que ce mouvement témoigne de la présence des contestataires sur le terrain. «La contestation et les rassemblements sont maintenus jusqu’à l’aboutissement de la satisfaction des droits légitimes défendus à travers leur mouvement ». Faute de réponse favorable, les mécontents camperont encore sur le terrain.

A travers leur mouvement, les protestataires expriment leur ras-lebol des conditions de travail insoutenables. le silence, comme l’indifférence des autorités sont également la source de la colère des manifestants. Les dizaines de manifestants ayant pris part hier ont réitéré leur appel aux autorités d’assurer des conditions de travail dignes. «Nous en avons marre des salaires de la honte. La vie est tellement chère et nous ne touchons même pas le salaire minimum, nous travaillons dans des conditions lamentables». Ils s’interrogent comment le travail précaire est soutenu par le silence des autorités.

Les contestataires s’insurgent donc, contre cette politique d’exploitation et de précarité. Outre la revendication phare de l’intégration immédiate et sans conditions, les recrutés du préemploi exigent de même le gel des concours de recrutement et la mise en application de la loi stipulant le rabaissement de l’âge de la retraite. A noter que les nombreuses actions organisées par le comité national des travailleurs du préemploi et du filet social sont restées sans suite et que leur mouvement remonte à 2011.

Yasmine Ayadi