Ils réclament l’équité salariale et de la considération, Sit-in des agents de la Z. I. pétrochimique d’Arzew

Ils réclament l’équité salariale et de la considération, Sit-in des agents de la Z. I. pétrochimique d’Arzew
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Ils étaient près d’une cinquantaine d’agents dits “des services de quarts” relevant de plusieurs complexes pétrochimiques d’Arzew à tenir, hier matin, un sit-in de protestation devant le siège de Sonatrach Aval, à la cité Jamel à Oran, tout en annonçant d’ores et déjà d’autres actions de protestation au sein même de la zone industrielle.

Ces ouvriers, qu’ils soient chargés de la production, de la maintenance ou de la sécurité et de la technique, ont décidé d’agir en se rassemblant “le jour de leur repos” pour dénoncer ce qu’ils appellent “une ségrégation fonctionnelle, une injustice sociale au sein de Sonatrach” et d’interpeller directement le P-DG de la compagnie nationale des hydrocarbures. En effet, dans une ancienne plateforme de revendications, ils exigent plus de considération et des mesures salariales à la hauteur de leurs tâches et de leur rôle dans la production et le maintien en activité des complexes. “Si ce n’est pas nous, ils ne rempliraient aucun des navires qui font vivre tout le pays”, lâche l’un des représentants du collectif des travailleurs qui ne ménage pas pour autant le syndicat de Sonatrach.

Parmi leurs revendications, la revalorisation de certaines primes, ou encore la catégorie

21 pour les détenteurs de bac +3. Et à certains des protestataires de s’expliquer sur cette question : “Vous trouvez dans l’administration des personnes qui restent dans les bureaux à longueur de journée et qui, avec un bac+3, sont recrutés à la catégorie 21 ; nous, sur les sites, dans les complexes, qu’il fasse chaud ou froid, de jour comme de nuit, les week-ends et les jours fériés, nous ne bénéficions que de la catégorie 17, avec pourtant les mêmes diplômes.”

À titre d’exemple, un salarié de service de quart, présent au sit-in, affirme, qu’après 25 ans de service, ne bénéficier que de la catégorie 21. Toujours sur cette question de pénibilité, les ouvriers revendiquent encore le droit à une retraite complète après 25 années de service de quart et beaucoup évoquent leurs problèmes de santé liés directement à leur poste et au système de quart. Alors que leurs collègues du jour se trouvaient sur leur lieu de travail pour la continuité du service, les ouvriers de quart promettent d’autres actions de protestations si la compagnie persiste à les ignorer et à les mépriser, nous dit-on sur place.

D. L