Ils réclament le paiement des retraites de la MIP: Sit-in des retraités de Sonatrach devant le siège du groupe

Ils réclament le paiement des retraites de la MIP: Sit-in des retraités de Sonatrach devant le siège du groupe

K.M.

Plusieurs dizaines de retraités du groupe pétrolier Sonatrach ont observé un sit-in ce mardi matin devant le siège de l’entreprise à Hydra pour protester contre le non-paiement d’une partie de leur retraite depuis plusieurs années.

Les travailleurs de Sonatrach se sont engagés à cotiser à la mutualité en espérant que leurs cotisations s’ajoutent aux 80 % de la CNAS sur tous les remboursements des prestations de santé, comme des laboratoires d’analyse, les consultations de médecins spécialistes. « Mais depuis la mise en place de la carte chiffa, les remboursements ont disparu », ajoutera la même source. La chiffa est une carte exclusivement délivrée par la CNAS tandis que la MIP ne délivre rien compte tenu du fait que les remboursements se font par carte. Or, depuis « l’affaire Khalifa Bank » les caisses de la MIP sont vides car les fonds de la caisse avaient été versés dans les comptes de cette banque. « On a frappé à toutes les portes, saisie la DG de Sonatrach, la MIP qui a promis de résoudre la situation et le syndicat, sans parler du ministère des finances, le résultat c’est une succession de galère, poursuit notre interlocuteur qui a souligné que nous avons décidé d’engager cette action parce qu’il revient à Sonatrach de réclamer où est passé l’argent des cotisations qu’elles versaient à la MIP. Les manifestants qui scandaient des slogans réclamant une « justice » et la fin de la « hogra » ont appelé à rencontrer le PDG du groupe Abdelmoumen Ould Kaddour.

En dépit de la situation de la MIP, la majorité des employés du groupe pétrolier cotisent à la MIP sans être sur que leur argent leur sera rendu un jour. « Sur ma fiche de paie, je cotise chaque mois 1,5% sur la rubrique COTISATION PCR/MIP EMPLOYE sur le brut, mais je ne suis pas sûr de continuer à cotiser dans cette caisse. C’est une moyenne de 5 000 DA qui part pour les assurances avec le risque que je ne les reverrai et puis les services des caisses ne sont pas satisfaisant », a affirmé un cadre moyen de l’entreprise. « En plus avec la MIP, il était question de séjours en Thalassothérapie, des voyages et a qui n’arrivent qu’en sous table et dont on entend jamais parler », a-t-il ajouté. Le rassemblement s’est déroulé en présence d’un important dispositif policier. Plusieurs véhicules dont un camion des casques bleus (antiémeutes) étaient déployés sur les lieux.