La situation qui prévaut à l’université Bachir-El- Ibrahimi de Bordj Bou-Arréridj est préoccupante. L’instabilité chronique qui la caractérise soulève de nombreuses questions. Hier encore, des dizaines d’étudiants des deux syndicats, l’Unea et l’Onea, ont procédé, tôt dans la matinée, à la fermeture de tous les accès de l’université Bachir-El-Ibrahimi, à El-Anasser, 4 km au sud-est de Bordj Bou-Arréridj, pour dénoncer “l’absence de dialogue avec l’administration des œuvres universitaires et pour exprimer leur mécontentement au sujet de la détérioration des services assurés par la direction locale des œuvres universitaires et des conditions d’hébergement”.
Les étudiants réclament, en fait, le départ de la directrice des œuvres universitaires, exigeant de nouveau l’ouverture du dialogue sur l’amélioration des conditions dans lesquelles se trouvent l’université et certaines résidences, expliquent-ils. Selon les protestataires, il s’agit d’une longue liste de problèmes de fond qui déstabilisent la vie au sein du campus, dont, entre autres, la dégradation des conditions de vie, l’insécurité à l’intérieur et à proximité de l’université et des cités universitaires, la santé, le transport, la restauration, le foyer et les activités culturelles et sportives, le manque d’hygiène et d’entretien, la surcharge, etc.
Ne pouvant accéder au campus, les enseignants, les étudiants et les employés ont tous été contraints de rebrousser chemin. Du côté de la Direction des œuvres universitaires, nous n’avons pas pu obtenir la moindre réponse. Selon des agents, la directrice est absente et personne ne peut répondre à sa place.