Ils réclament l’abrogation de l’article 37 de la loi électorale: Des partis politiques chez Derbal

Ils réclament l’abrogation de l’article 37  de la loi électorale: Des partis politiques chez Derbal

Après avoir demandé au premier magistrat du pays d’abroger une disposition de la loi électorale qui les empêche de présenter des candidats, plus d’une dizaine de responsables de formations politiques ont été reçus hier par Abdelwahab Derbal, président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections.

Pour rappel, l’“Instance nationale des partis politiques” est une coalition née il y a quelques jours seulement avec pour objectif affiché de faire supprimer certaines dispositions de la loi électorale comme l’article 37 qui institue la condition relative à l’obtention de 4% des voix exprimées lors des dernières législatives pour participer aux prochaines élections.

Cette condition dite d’antériorité instituée par la loi est qualifiée par ces partis politiques d’“anticonstitutionnelle” car elle les priverait de fait d’une participation aux prochaines joutes électorales.

Dans un communiqué commun diffusé fin janvier à ce sujet, les partis concernés ont expliqué comment cette mesure “liberticide” constitue “une entrave à la libre participation aux élections” et ne permet pas une “saine concurrence” entre les partis politiques.

L’attention a été également attirée par le fait que cette “exclusion contraire à la démocratie participative” pourrait, selon eux, aggraver directement le phénomène de “l’abstention”, voire même, ajoutaient-ils, provoquer un “rejet massif du scrutin”. Interrogé hier à sa sortie de la réunion tenue avec Abdelwahab Derbal, le président du Forum de l’Algérie de demain, Hocine Gouasmia, s’est montré optimiste : “Notre entretien était très fructueux. M. Derbal nous a longuement écoutés et a promis de transmettre nos doléances au chef de l’État avec son avis motivé de juriste sur la question.”

Au-delà de leur démarche d’hier, notre interlocuteur nous fera comprendre que les partis politiques concernés comptent réellement en découdre pour “obtenir gain de cause”. En cas de refus des hautes autorités algériennes, ils n’excluent pas, ainsi, de recourir, tout simplement, aux instances internationales afin de faire valoir leurs “droits”.

Car ils soupçonnent derrière l’exigence de la loi une sourde “guerre des clans” et de sombres “calculs politiques” destinés, selon eux, à “fausser les règles de la démocratie et du pluralisme partisan”.