Les bénéficiaires du programme de logements location-vente (AADL-CNEP 2001), résidant dans la wilaya d’Alger, non encore servis, renouent une énième fois avec la contestation en organisant lundi prochain à 10 heures un nouveau sit-in devant la direction générale de l’Agence de l’amélioration et de développement du logement (AADL), située à Saïd Hamdine, dans la commune de Bir Mourad Raïs.
C’est en tout cas ce qu’il ressort du communiqué parvenu à notre rédaction, signé par Nabil Belhaddad, délégué et représentant des premiers souscripteurs AADL 2001. A ce titre, ce dernier indiquera que «des slogans seront affichés pour une urgente et effective prise en charge de la situation de cette catégorie de souscripteurs, dont le devenir de leurs dossiers reste toujours confus et incertain, malgré l’expiration d’une décennie de confiance et saisine, par un ensemble de 107 correspondances, de l’ensemble des institutions étatiques souveraines et ce, pour intervention auprès de cette agence». De ce fait, cette action s’inscrit, selon le délégué, dans le cadre des sit-in hebdomadaires, programmés chaque lundi au niveau du siège social de l’agence AADL, sise à Saïd Hamdine et ce, à l’effet de faire aboutir leurs légitimes revendications relatives à la nécessité d’une réhabilitation de leur droit à accéder au logement type AADL, dit location-vente, à l’instar de ceux qui ont bénéficié et qui se sont inscrits bien après eux, en 2002 et 2003. Par ailleurs, commentant l’intervention de Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, le 3 avril dernier sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, notamment dans sa réponse concernant la contestation des premiers souscripteurs AADL inscrits en 2001 éligibles mais non honorés à ce jour par les différents programmes types AADL de la wilaya d’Alger, Nabil Belhaddad estimera que cette réponse «est en total déphasage avec la réalité des faits caractérisant la gestion de ces programmes publics spécifiques». Et de qualifier les propos du premier responsable de l’Habitat de «péroraisons démagogiques» qui en réalité «ne sont que propagande farceuse». Car pour lui, «les difficultés dans le secteur de l’Habitat ne se justifient pas uniquement par l’écart inexistant entre l’offre et la demande, mais c’est principalement en raison du traitement inéquitable, engendrant un dé-séquilibre au départ, ne pouvant permettre de se projeter dans l’avenir afin d’accéder légalement et civilement à l’espace vital, indispensable à une vie digne et décente». Une inégalité qu’il pointera du doigt au vu du «constat alarmant vérifié au quotidien et le progrès en termes de réalisation et de livraison de logements publics s’inscrit dans une société qui voit grandir les inégalités sociales à l’avantage seulement des plus favorisés». «Par conséquent, poursuivra-t-il, les victimes de l’AADL refusent tout dogmatisme stérile ne reflétant nullement les réalités concrètes et qui ne considère nullement les épreuves du futur». Aussi, il fera savoir : «Nous voulons une politique de l’Habitat juste et ambitieuse, faisant avancer notre société en mettant au cœur la réussite du traitement équitable de tous les postulants éligibles aux programmes publics de logements, en particulier de ladite formule AADL», appelant ainsi à une «égalité des chances» dans l’acquisition des logements. Il s’agit pour les premiers souscripteurs AADL non servis d’un «défi que doit relever le département ministériel de l’Habitat, parce qu’il est le seul à pouvoir le concrétiser. C’est une question de justice, un enjeu de cohésion et de stabilité sociale. La nation, la population, notamment la classe moyenne, mérite amplement mieux en raison de son inéligibilité à accéder au logements sociaux locatifs». Dans ce contexte, Nabil Belhaddad rappellera que «la sollicitation des pouvoirs publics, à travers 107 correspondances des victimes sur une gestion opaque, est justifiée principalement par une nécessité urgente de prise de conscience indispensable afin d’éviter une dérive ou un quelconque débordement en raison de l’émergence de détresse suicidaire des pères et des mères de familles et leurs enfants, otages d’un mépris d’une administration qui perdure depuis plus d’une décennie».
Par Lynda Naili Bourebrab
Lycée de Bordj Bou-Arréridj
Mouvement de panique causé par une alerte à la bombe
Les élèves du lycée Ali- Madoui de Bordj Bou-Arréridj garderont longtemps en mémoire l’après-midi d’avant- hier. Et pour cause, ils ont été pris de panique suite à une alerte à la bombe. En effet, il était 16h45 lorsque des artificiers du secteur militaire de Bordj Bou-Arréridj ont neutralisé une bombe dans la cour du lycée Ali-Madoui, plus connu sous le nom de Nouveau lycée de BBA, sis au faubourg de la gare. La nouvelle s’est vite propagée dans le quartier, créant un climat de panique et de peur générale, d’autant qu’à proximité dudit lycée se trouve le CEM Abdelkader-Belaaref qui aurait pu être touché par la déflagration, si elle avait eu lieu. En fait, selon des informations proches des sources officielles, «la bombe, dissimulée dans un carton, a été trouvée dans les vestiaires du 2e étage du lycée». Les mêmes sources indiquent qu’«en réalité, il ne s’agit pas d’une bombe à proprement parler, mais d’un assemblage anodin de fils reliés à un réveil». «Sans doute, une farce d’un élève», ont-ils supposé. Pourtant, sur les lieux, un groupe d’élèves du Nouveau lycée diront qu’«il s’agit réellement d’un engin explosif qu’un camarade, sorti fumer, a trouvé dans les vestiaires». Ils poursuivent qu’«après avoir été alertée, la direction du lycée, par mesure de sécurité, a fait évacuer l’établissement». Quoiqu’il en soit, plaisanterie de lycéens ou véritable engin explosif, l’on s’interroge sur la sécurité et la vigilance au sein des établissements scolaires. Et l’on se demande alors comment l’auteur ou les auteurs de cet incident ont pu agir en toute tranquillité. Car même s’il s’avère qu’il ne s’agit que d’une farce de lycéen en ce début de mois d’avril, le résultat est là : par manque de rigueur et de contrôle, un fort mouvement de panique et de peur s’est bel et bien emparé de l’ensemble du personnel enseignant et administratif et à plus forte raison des élèves de cet établissement. En tout état de cause, ce sera les résultats de l’enquête ouverte simultanément par la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale ainsi que le secteur militaire de la wilaya de Bordj Bou- Arréridj qui trancheront sur la nature de cet événement hors du commun qui a semé la panique et qui a surtout fait naître un sentiment d’insécurité dans l’esprit des lycéens bordjiens, notamment en ce début du troisième trimestre qui reste décisif pour des centaines d’élèves avec l’approche des examens. A noter que les forces coordonnées de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie nationale ainsi que les éléments de l’armée du secteur militaire de BBA, arrivées en force, ont sécurisé l’établissement et ses alentours. L’on a remarqué la présence sur les lieux du commandant du secteur militaire de BBA qui s’est immédiatement déplacé pour s’enquérir de la situation auprès des trois corps sécuritaires.
Lynda N.B.