Cette année encore, les voleurs à la tire, appelés communément les pickpockets, ont fait plusieurs victimes dans les grandes surfaces commerciales où en raison de la densité de la foule, leur besogne ne devient qu’un jeu profitant également de la baisse de réaction aussi bien de l’individu en raison du jeûne que l’assistance qui par peur de représailles ne daigne même pas crier.
Pis encore, des gens se voulant projecteurs de conscience, iront même à intervenir auprès des agents de police pour relâcher un voleur pris la main dans le sac.
A M’dina J’dida, opérant par groupes de 3 ou 4, ces bandes s’installent dans des coins stratégiques pour guetter leur proie avant de passer à l’action.
Les voyous ciblent généralement des personnes ne pouvant pas opposer une résistance en tachant d’être efficaces en un temps court afin de ne pas être pris au piège. Généralement, un seul se charge de l’opération alors que le reste de la bande suit l’action en étant prêts à intervenir en faisant usage généralement d’armes blanches.
Il y a quelques jours, des policiers en civil ont arrêté un voleur en flagrant délit et stupéfaction générale : un citoyen intervient pour demander sa libération alors que d’autres l’approuvent en allant même jusqu’à dire que si c’était un fils d’un gros bonnet, il ne sera pas arrêté.
Drôle de citoyenneté et de solidarité. Une femme a eu le courage de dire tout haut ce que les autres pensaient tout bas. A l’adresse de tous ces donneurs de leçons, elle dira que vous les commerçants, vous avez peur qu’ils vous mènent la vie dure mais sachez que ces gens sans scrupules, peuvent vous nuire et prendre comme cible un membre de vos familles.
Les bandes qui reprennent du service surtout durant Ramadhan ciblent également les stations de bus comme celle située à proximité du jardin public pour la ligne 51.
Ici, une bande de 4 jeunes guette tous les usagers du bus notamment à la montée et plusieurs d’entre eux ont été délestés de leurs portefeuilles avant de se rendre quelques mètres après prendre l’argent et jeter le reste, papiers importants compris, à l’intérieur du jardin.
A M’dina J’dida, l’action des éléments de la 1ère sûreté urbaine s’avère difficile étant donné que la présence de marchands ambulants rend encore plus difficile leur intervention. Pourtant, il était question d’implanter le siège de la sûreté en pleine zone commerciale à savoir sur le site de l’ancienne minoterie, mais ce projet est tombé à l’eau pour être remplacé par un parking à étage qui peine à voir le jour.