Ils ont remporté le premier titre mondial de L’histoire du football algérien,Les militaires vengent les civils

Ils ont remporté le premier titre mondial de L’histoire du football algérien,Les militaires vengent les civils

Au départ personne ne donnait chère de leur peau, mais eux, ils n’ont jamais douté de leurs moyens. Nos bidasses, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ont non seulement fait honneur au pays, mais surtout réalisé l’exploit retentissant de remporter le premier titre mondial dans l’histoire du football algérien, à l’occasion des jeux mondiaux militaires qui se disputent actuellement au Brésil.

La bande à Mehdaoui l’a fait devant les expérimentés égyptiens, les derniers détenteurs du trophée, qui ont eu du mal à digérer leur défaite en finale au point de provoquer une bagarre générale en fin de match.

La frustration égyptienne reflète parfaitement l’impuissance des camarades de Chikabala à déjouer le piège que l’équipe algérienne

leur a tendu tout au long de la partie. Opérant par des contres meurtriers, les Verts ont laissé venir leur adversaire tout en renforçant leur arrière garde autour d’un Berrafane héroïque dont l’équipe lui doit une fière chandelle, car le gardien de la JSK a sauvé des situations bien délicates. Ses coéquipiers en défense n’ont pas, non plus, démérité en rivalisant avec

des Egyptiens beaucoup plus aguerris pour ce genre de compétitions et dont certains font même partie de l’équipe des Pharaons, championne d’Afrique. Mais à cœur vaillant rien d’impossible, car c’est vraiment au courage que nos militaires sont allés chercher ce titre, faisant preuve d’une grande abnégation avec un sens de sacrifice incommensurable. C’est le lutin oranais,

Aouedj qui a montré la voie à ses camarades en ouvrant la marque dès la 14ème minute de la partie, suite à un débordement sur le flanc gauche de son compère en attaque El Okbi qui lui adressa ensuite un amour de centre millimétré au deuxième poteau que l’international espoir n’avait plus qu’à pousser au fond des filets.

Malgré cet avantage au score, le plus dur était à venir, car il fallait résister aux assauts égyptiens dont le siège des bois de Berrefane s’est avéré inefficace. La citadelle algérienne a tenu le coup, malgré quelques soubresauts qui nous ont fait plus de peur que de mal.

Au fil des minutes, l’espoir d’un sacre grandissait, alors que les Egyptiens irrités, s’impatientaient de ne pas pouvoir trouver la faille. Décidément, les Algériens ne leur réussissent pas, eux qui pensaient remporter leur sixième titre mondial, le deuxième consécutif.

Mais cette fois, les Verts se sont dressés sur leur chemin pour les priver d’un titre qui leur était promis. Il faut dire que nos capés ont fait le plus dur en sortant de la compétition, le Brésil, le pays organisateur lors de la demi-finale. Battre les Brésiliens chez eux,

n’est pas un mince exploit, c’est dire combien le mérite de notre équipe est grand. Mais ce succès n’est pas le fruit du hasard, il faut rappeler que le haut commandement de l’armée a mis tous les moyens pour la réussite de cette équipe, comme l’a souligné le général Mokdad Benziane, le chef du service des sports militaires. Les préparations pour ce mondial ont débuté le mois de septembre dernier.

Un programme appliqué à la lettre, selon le coach Abderrahmane Mehdaoui et qui a abouti à la consécration. Pourtant au départ, le staff technique visait seulement une place sur le podium, mais apparemment le résultat obtenu dépasse toutes ses espérances. Et c’est tant mieux pour nous.

M. A.