Ils ont prévu un sit-in aujourd’hui devant le siège de la wilaya, la grève des travailleurs d’Oran-propreté s’enlise

Ils ont prévu un sit-in aujourd’hui devant le siège de la wilaya, la grève des travailleurs d’Oran-propreté s’enlise

Le bras de fer se poursuit entre les 368 travailleurs et la direction de l’entreprise Oran-Propreté. En l’absence d’un dialogue entre les deux parties, c’est l’escalade puisque le collectif des grévistes a décidé d’organiser aujourd’hui un sit-in devant le siège de la wilaya. Cette montée au créneau des travailleurs intervient au moment où la justice, sollicitée par la direction de l’entreprise, avait décrété l’illégalité du mouvement de grève entamé depuis une dizaine de jours par le conseil syndical.

Des sources affirment que les travailleurs, qui ont accusé réception de la décision en référé de la chambre administrative du tribunal d’Oran, sont décidés à ne pas lâcher prise. «Aujourd’hui, on tiendra un sit-in devant le siège de la wilaya, et nous sommes décidés à organiser un rassemblement devant le ministère de l’Intérieur à Alger si nos doléances ne sont pas prises en considération», affirment les grévistes.

Ces derniers continuent de réclamer le départ de l’actuel directeur comme préalable à l’ouverture de tout dialogue. Une pétition signée par les travailleurs dénonce ce qu’elle a qualifié d’arrogance du premier responsable de l’EPIC et condamne le silence des partis politiques, qui «se complaisent dans une hibernation qui ne les honore. Nous attendons une réaction de soutien des formations politiques et de la société civile.

Nous n’avons fait qu’exiger le respect de notre dignité et nos droits bafoués par ce directeur qui refuse même de se réunir avec nos représentants», note le texte de la pétition dont nous détenons une copie.

Dans le même cadre, des travailleurs que nous avons rencontrés dénoncent le retard pris dans le versement de leurs salaires du mois de mars. «Nous avons l’habitude de percevoir nos mensualités le 26 de chaque mois, et pour cette fois, la direction, dans ses manœuvres pour casser notre mouvement, n’a pas encore procédé au paiement, ce qui est une grave atteinte à noter dignité», affirment-ils.

Abdelkader B.