Ils ont organisé un sit-in hier à Alger,Les corps communs reviennent à la charge

Ils ont organisé un sit-in hier à Alger,Les corps communs reviennent à la charge

Une centaine de délégués étaient venus des 48 wilayas, pour revendiquer leurs droits légitimes

Malgré les précarités sociales et professionnelles, des responsables abusent de leur pouvoir pour faire laver leurs véhicules.

Les corps communs dénoncent l’injustice et le mépris. Rassemblés hier, au jardin de la Grande-Poste à Alger-Centre, environ une centaine de délégués étaient venus des 48 wilayas, pour revendiquer leurs droits légitimes. Scandant des slogans qui interpellent les consciences à tous les niveaux, ce sont de simples agents de nettoyage, des agents polyvalents, des secrétaires, des femmes de ménage, des concierges est autres fonctionnaires qui sont venus faire part de leurs souffrances quotidiennes. «Certains responsables irresponsables, vont jusqu’à faire pression sur des agents de nettoyage pour leur laver leurs véhicules, au lieu d’aller aux stations de lavage. En cas de refus ils risquent de perdre leur emploi», révèlent-ils.

Rejetant catégoriquement les récentes augmentations de leur salaire de base, qui varient entre 9000 DA et 14.000 DA/mois, les délégués ont revendiqué une argumentation de 30 à 40%, au lieu de 10% seulement, en plus de l’annulation de l’article 87 bis qui bloque l’évolution de leurs salaires, l’amélioration des conditions de travail, la révision de la prime de rendement et l’intégration des contractuels dans les plus brefs délais.

Par ailleurs, les contestataires déplorent le non-payement des employés qui dépendent des circonscriptions de Cheraga et Zéralda depuis pas moins de 15 mois.

«Je suis marié et j’ai 4 enfant à charge. Mon salaire ne dépasse pas 15.000 Da/mois. Dites-moi comment peut-on faire face à cette situation?», Regrette K. L, 35 ans qui ajoute que l’administration pousse les employés à la clochardisation et à tous les fléaux sociaux pour répondre aux besoins de leurs familles.

«Nous sommes des gens honnêtes, des pères de familles qui ont des responsabilités. Nous ne pouvons suivre le chemin des voyous qui agressent les autres pour l’achat d’un paquet de cigarettes et plus», clament-ils.

Par ailleurs, M.Adman, enseignant et membre du syndicat des corps communs, a affirmé qu’une réunion sera tenue dans les prochains jours pour examiner l’éventualité d’une grève nationale des corps communs. «Dans le cas de l’absence d’une prise en charge concrète des revendications, nous allons vers une grève nationale, qui paralysera les secteurs concernés», a-t-il averti.

Une délégation des corps communs a été reçue par la chefferie du gouvernement afin de présenter sa requête, a-t-on appris auprès de source proche des protestataires.