Le développement a apporté une meilleure qualité de vie et un mieux-vivre aux sociétés occidentales, mais une dégradation des mœurs.
Les progrès technologiques de ce siècle ont placé les pays du monde occidental en tête de peloton sur le reste de la planète et ce, dans tous les domaines…
L’Europe et les Etats-Unis, par exemple, sont à la pointe de la recherche scientifique et technique. Ils sont, en outre, les plus riches, les plus développés et les plus nantis. Ils ont démocratisé la vie publique par la participation de leurs citoyens, donné un coup de jeune à des Constitutions sclérosées et souvent dépassées par les réalités du terrain. Bref, ils ont apporté une meilleure qualité de vie et un mieux-vivre à leurs sociétés, non sans égratigner au passage un certain nombre de tabous quand ils ne les ont pas tout simplement brisés.
Des chaînes de télévision publiques autrefois conformistes n’éprouvent aucune gêne, aujourd’hui, à diffuser des messages publicitaires pour vanter la qualité de telle serviette hygiénique ou telle autre anti-fuite urinaire, sans compter les multiples parfums conseillés pour masquer les odeurs intimes.
Et je vous fais grâce des scènes de couples en panne d’érection en libérant la femme de certaines servitudes qui la scotchaient et dont elle n’osait pas parler. Ces sociétés ont fini, au bout de leur dynamique, par donner du mou à leurs propres repères et même, et cela dans de nombreux cas, à les gommer… Malheureusement, expurger les mœurs de cette morale dite bourgeoise et si dénigrée a été totalement contre-productif. En Europe, le garçon à dix-huit ans quitte le domicile familial, déménage et se prend en charge.
La jeune fille encore au lycée n’est déjà plus vierge. A vingt ans, elle vit en concubinage avec un compagnon pour une durée limitée. Le nombre d’Interruptions volontaires de grossesse (IVG) concernerait chaque année seize mille jeunes femmes en France. Ces chiffres officiels ne tiennent évidemment pas compte des avortements clandestins, qui ont lieu, soit dans une masure de campagne à l’abri des regards, soit à l’étranger, en Belgique ou en Espagne de préférence.
Et cela, hélas, ne s’arrête pas là ! Sous le prétexte que la sexualité doit s’exprimer elle aussi au même titre que les autres libertés, les pouvoirs publics ont légalisé, sous la pression, le mariage non seulement des hommes entre eux, mais également des femmes entre elles. Un mariage officialisé dans un cadre juridique et institutionnel compte aujourd’ hui dans le seul espace français cent soixante-quinze mille unions de ce type.
I.Z
