ueQ se passe-t-il réellement dans le massif montagneux de Skikda? Que projettent les résidus d’Al Qaîda au Maghreb islamique?
Quel message souhaitent transmettre les terroristes aux autorités par les tracts affichés récemment sur les murs d’un village à Aïn Kachra? Ce n’est pas tout, puisque des sources sécuritaires bien informées avancent que des Subsahariens ont rallié le groupuscule qui sévit encore dans la région. Très mobile entre les maquis de Skikda et Jijel, ce groupe croit-on savoir, cherche tant bien que mal à redynamiser ses rangs au moment où les forces de sécurité poursuivent leur lutte contre le terrorisme avec détermination et ardeur. Il cherche à renforcer sa structure, en recrutant parmi les réfugiés subsahariens qui s’avèrent un véritable danger pour le pays. Ceux-là même ont été aperçus par la population dans la région de Kerkra. Le groupe était composé d’une dizaine d’éléments dont des Subsahariens. On les a reconnus par rapport à la couleur de leur peau.
Pour des sources sécuritaires aucun doute que ces nouvelles recrues soient originaires des pays voisins. Les mêmes sources ajoutent que des divergences opposent les irréductibles à certains éléments qui ont souhaité se rendre. Ces derniers sont aussitôt liquidés comme ce fut le cas pour un certain B. Abdel Malek, âgé de 35 ans qui a été exécuté par ses pairs et enterre dans les maquis. Son corps a été découvert par les forces de l’ANP, lors d’une opération de ratissage la semaine dernière. Exhumé, il sera identifié grâce à des prélèvements ADN. Ce terroriste avait pris les armes en 1998 pour servir le GIA.
Une année plus tard il rejoint le Gspc qui a fait allégeance à Al Qaîda sous la coupe de Abdel Malek Droukdel, numéro un d’Al Qaîda au Maghreb islamique. L’implosion au sein du groupe agissant encore dans cette région intervenait lors de la naissance de la prétendue branche de Daesh en Algérie sous l’appellation de Djund El Khilafa, complètement décapitée après la neutralisation de son chef par les forces de l’ANP dans une opération chirurgicale. Nos sources confient qu’il est indispensable pour l’heure, d’établir le nombre exact des terroristes dans cette région qui connaît un mouvement suspect et de savoir surtout le nombre des étrangers ayant rejoint les maquis. Pour nos sources l’organisation terroriste Daesh va forcément tenter de trouver un soutien en Algérie, même si c’est une peine perdue d’avance. C’est dire que le danger vient surtout de ces étrangers qui infiltrent le pays sous couvert de réfugiés. C’est encore le Renseignement qui va permettre de lever le voile sur ce que préparent les irréductibles. Considéré comme le nerf de la lutte antiterroriste, le Renseignement a permis d’avorter d’ailleurs plusieurs attentats terroristes, mais aussi des opérations d’infiltration de groupes terroristes via les frontières, notamment Sud-Est. Les services de sécurité avaient déjà prévenu sur l’afflux des réfugiés qui ne sont pas tous innocents. Ces donnes concourent avec la découverte le 2 mars dernier dans la zone forestière de Oued Tolba, commune d’El-Aouana, d’une famille d’un terroriste composée de l’épouse et de sept enfants dont l’âge varie entre deux et 20 ans. Lors de cette même opération, l’ANP avait récupéré un fusil à pompe, une quantité de munitions et trois téléphones portables.

«Cette famille qui a passé une longue période, face aux pires des atrocités imposées par ce terroriste, avait comme abri une casemate située dans cette forêt, dépourvue des moindres commodités de la vie», souligne un communiqué du ministère de la Défense nationale. Cette opération vient s’ajouter à celle menée le 14 janvier 2015 au niveau de la localité d’El Guerrouche, commune d’El Aouana, ayant permis la capture d’un terroriste et la récupération de son arme, ainsi que la reddition de sa famille composée de sa femme et de ses cinq enfants.