Ils ont été forcés, pour diverses raisons, à quitter leur patrie Réfugiés, ces oubliés de l’humanité

Ils ont été forcés, pour diverses raisons, à quitter leur patrie Réfugiés, ces oubliés de l’humanité

Hausse de 20% des demandes d’asile en 2011

Chiffres n Selon un document publié récemment par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), environ 441 300 demandes d’asile ont été comptabilisées l’année dernière dans 44 pays contre 368 000 en 2010.

Lorsque des personnes cherchent refuge à l’étranger c’est qu’elles fuient les injustices dont elles sont victimes dans leur pays en raison de leur identité, de leurs croyances ou de leurs opinions.

Parfois elles fuient des conflits armés, des guerres par lesquelles elles ne se sentent pas concernées et dont elles refusent d’être les victimes. L’égoïsme humain, la soif de pouvoir fait que «ceux qui ne sont pas de la même idéologie» paient pour leur entêtement. Ils sont tout bonnement indésirables.

Ces derniers quittent ainsi leurs terres, laissant derrière eux, leurs souvenirs difficiles à effacer et des rêves non encore réalisés. Sous l’effet des bouleversements en Afrique de l’Ouest et dans le monde arabe, le nombre des demandeurs d’asile ivoiriens, libyens, syriens et tunisiens a atteint un niveau record en 2011 avec 16 700 demandes d’asile supplémentaires par rapport à 2010, relève le HCR. Concernant les demandeurs d’asile issus de Tunisie, les statistiques ont été multipliées par 9, passant de 900 en 2010 à 7 900 en 2011.Trois quarts de ces requêtes ont été déposées en Italie et en Suisse, selon le rapport. La hausse la plus importante des demandeurs d’asile a été observée dans le sud de l’Europe, qui a vu 66 800 demandes d’asile, soit une augmentation de 87%. Quant aux Réfugiés, à se fier aux statistiques établies par le HCR, leur nombre a presque doublé en 2010 pour avoisiner les 43,7 millions de personnes, soit l’équivalent de pays comme l’Espagne, la Colombie ou la Corée du Sud dont 80% dans les pays en développement.

Les donnes ont nettement changé depuis la Seconde Guerre mondiale puisqu’il y a de cela 60 ans, on comptait 2,1 millions de réfugiés, principalement des Européens. Et là sans compter ceux ayant fui leurs pays respectifs depuis les bouleversements qu’ont connus certains pays arabes et dont le nombre reste imprécis.

En Syrie, où le soulèvement contre le régime entame sa deuxième année, il est quasiment déconseillé aux citoyens d’y rester. Une situation donnant lieu à un départ massif sachant que, selon l’ONU, plus de 30 000 Syriens fuyant la répression, se sont réfugiés dans les pays voisins. Selon le Croissant-Rouge turc, 500 000 Syriens ont trouvé comme terre d’accueil la Turquie.

Farid Houali