Les causes de ces massacres sont multiples, dont l’excès de vitesse, l’absence de signalisation, le portable au volant et l’état des routes
Les autobus viennent en tête des véhicules concernés par les accidents avec un taux de 74,20%, suivis des taxis et véhicules de transport en commun.
Pour les neuf premiers mois de 2014, les chiffres s’annoncent alarmants. Plus de 235 personnes ont trouvé la mort et prés de 2 690 autres ont été blessées dans plus de 685 accidents de la circulation enregistrés seulement, dans le transport en commun durant les neuf premiers mois de l’année en cours à l’échelle nationale.
Les causes de ces massacres sont multiples, dont l’excès de vitesse, l’absence de signalisation, le portable au volant et l’état des routes.
La Gendarmerie nationale a indiqué dans un bilan publié récemment que sur le nombre global des victimes, 133 enfants âgés de moins de neuf ans sont à déplorer parmi les morts et les blessés, contre 112 victimes de moins de 14 ans.
«Le nombre des morts est passé de 207 en 2013 à 236 en 2014, contre une baisse du nombre de blessés, de 2986 à 2658», en précisant dans ce contexte «qu’une baisse dans le nombre d’accidents est enregistrée, passé de 798 à 686 accidents», selon la même source qui précise dans le même sens que les conducteurs sont dans 89,21% des cas les principales causes de ces accidents et les piétons dans 5,54%, suivis d’autres facteurs liés aux véhicules, à l’état des routes et à l’environnement.
Désormais, une hausse considérable du nombre de morts a été remarquée par rapport à la même période de 2013.
Dans le même contexte, lors d’une journée d’études organisée par l’Association nationale de soutien aux personnes handicapées (El Baraka) à l’occasion de la Journée internationale des victimes des accidents de la route avant-hier à Alger, les intervenants ont souligné la nécessaire mise en place du fichier national des cartes grises et celui des infractions au Code de la route ainsi que la promulgation de la loi relative au fichier national des permis de conduire afin de contribuer à la réduction des accidents de la route.
«La majorité des accidents de la circulation sont occasionnés par des jeunes de moins de 18 ans à 34 ans», a précisé le commandant Rahmouni Khaled du centre d’information et de coordination routière de la Gendarmerie nationale.
Par ailleurs, «près de 370 accidents survenus les dix derniers mois ont été occasionnés par des jeunes de moins de 18 ans soit 1,13% suivis de la tranche d’âge 18-24 ans (5081 accidents soit 15,53%), 25-29 ans (6030 cas, 18,44%) puis les 30-34 ans à l’origine de 5402 accidents soit 16,50%», a fait savoir le même officier. Le même intervenant a en outre, insisté sur l’application des textes réglementaires relatifs au contrôle de vitesse des véhicules de transports de marchandises dépassant 3500 kg, de transports des voyageurs de plus de 9 sièges rappelant que 21 194 accidents ont été enregistrés durant les dix derniers mois faisant 3457 morts et 39.043 blessés.
Le commandant Rahmouni a regretté ce phénomène qui coûte au trésor public plus de 100 milliards DA par an, l’équivalent du budget de réalisation de 22 hôpitaux ou 812 polycliniques.
De son côté, le représentant de la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), Rabah Zouaoui, a indiqué que «1409 accidents de la circulation ont été enregistrés en octobre dernier faisant 59 morts et 1689 blessés» affirmant que la Dgsn avait adopté une série de mesures préventives et d’autres coercitives. L’officier a appelé à la mise en place rapide du fichier national des cartes grises, celui des infractions au Code de la route ainsi que la promulgation de la loi relative au fichier national des permis en vue de réduire les accidents de la circulation. La présidente de l’association, Flora Bouberghout, a indiqué par ailleurs que la mise en oeuvre du permis à points, compte parmi les solutions à même de contribuer à la réduction des accidents mortels rappelant que les accidents de la route faisaient plus de 4500 morts et 3500 handicapés par an.