Ils ont acquis des véhicules grâce au soutien de l’ANSEJ, aujourd’hui ces jeunes transporteurs sont dans l’embarras «Comment rembourser nos crédits ?»

Ils ont acquis des véhicules grâce au soutien de l’ANSEJ, aujourd’hui ces jeunes transporteurs sont dans l’embarras «Comment rembourser nos crédits ?»

Hier matin, un rassemblement de jeunes bénéficiaires de moyens de transport de marchandises dans le cadre de l’ANSEJ, a été prévu devant le siège de la wilaya, puis annulé par sagesse.

En effet, plusieurs acquéreurs de fourgons de transport de marchandises dans le cadre de l’ANSEJ avaient prévu hier matin un rassemblement devant le siège de la wilaya afin d’attirer l’attention du wali sur leur misérable situation, finalement ces derniers se sont contentés de rester sur leur lieu de stationnement à haï El Makkari et faire des déclarations aux journalistes.

«Notre situation est critique, nous étions des chômeurs à l’esprit tranquille, nous voici devenus des chômeurs embarrassés et endettés, nous n’avons pas de travail, on nous a facilité la tâche pour bénéficier de ces fourgons, mais sans accompagnement, nous avons des fourgons mais pas de travail, pas de lieu de stationnement légal et pas de tarif de transport, nous sommes marginalisés, les dépenses d’entretien des véhicules dépassent nos revenus», indiquent ces jeunes transporteurs qui souhaitent travailler avec des sociétés au niveau des zones industrielles mais avec l’aide des autorités.

Certains de ces jeunes ont carrément mis sur cales leurs véhicules et d’autres continuent de faire la navette entre leur domicile et le lieu de stationnement qu’ils ont improvisé à l’hippodrome à haï El Makkari, pour chômer pendant toute la journée. «Parmi nous il y a ceux qui ont vendu leur roue de secours pour assurer leur fourgon, nous faisons face au remboursement de la dette bancaire qui s’élève à la somme de trois cent quarante mille dinars par an pour les fourgons Master et à la somme de cinq cent quatre-vingt-dix mille dinars pour les fourgons

Mercedes. En plus de cela, si nous ne payons pas les cotisations de la Casnos, nous aurons droit à la visite d’un huissier de justice et au paiement des pénalités. Nous ne pouvons plus supporter ces charges, c’est très lourd pour nous», indiquent nos interlocuteurs inquiets, qui ajoutent qu’ils sont obligés de faire la vidange chez le concessionnaire qui coûte entre quatorze mille et vingt-quatre mille dinars, en fonction du type du véhicule.

Certains transporteurs se sont rapprochés de certaines sociétés pour proposer leurs services, ils ont reçu l’accord mais uniquement pour l’utilisation du véhicule sans son chauffeur. Certains responsables de société veulent qu’on leur loue nos véhicules mais sans chauffeur, c’est-à-dire que nos véhicules seront conduits par les chauffeurs de ces sociétés. Ainsi, nos fourgons seront en ferraille au bout de trois ou cinq mois», précisent ces transporteurs.

Un transporteur nous a confié être d’Alger, «J’habite à Alger, je suis à Oran parce que j’ai pensé qu’ici je pourrais travailler, malheureusement c’est la même chose, Oran est saturé au même titre qu’Alger, l’attribution de véhicules a eu lieu sans études des besoins du marché».

A.Bekhaitia