A la faveur de l’article 51 de la nouvelle Constitution, seules, les personnes justifiant de la nationalité algérienne exclusive peuvent occuper de hautes fonctions au sein des institutions de l’Etat.
Ainsi, nous apprenons, de sources sures, qu’un projet de loi sera soumis incessamment au Parlement pour accorder un délai de six mois aux personnes concernées par l’article 51 pour renoncer à leur nationalité étrangère. Passé ce délai, ces mêmes personnes ne pourront plus garder leurs postes.
Pour rappel, Dine Bendjebara, ex-membre du Conseil constitutionnel, a révélé, il y a quelques mois, que des députés, de hauts fonctionnaires et même des ministres étaient binationaux! Selon lui, pris de panique et ayant peur de perdre leurs postes, certains d’entre eux auraient même déjà renoncé à leur nationalité étrangère. «Des personnalités qui occupent actuellement de hauts postes de responsabilité comme des ministres et des parlementaires ont renoncé à leur double nationalité pour ne préserver que la nationalité algérienne et maintenir ainsi leurs postes de responsabilité», a-t-il soutenu.
«L’Algérie leur a laissé le choix entre les deux nationalités qu’ils détenaient à la condition de démissionner de leurs postes de responsabilité dans le cas où ils choisissent de préserver la nationalité étrangère. Certaines personnalités, qui avaient une double nationalité ont choisi de maintenir la nationalité algérienne tout en renonçant à leur nationalité française», a-t-il ajouté.
Notons que l’article 2 de la nouvelle loi sur la nationalité a cité dans une liste toutes les fonctions supérieures et sensibles de l’Etat qui sont concernées par l’article 51. Il s’agit entre autres du Président de l’APN, du Président du Conseil de la Nation, du Président du Conseil constitutionnel, du Premier ministre, des ministres, députés, du Chef d’état major, des commandants des régions militaires, du gouverneur de la Banque d’Algérie, des responsables des services de sécurité, etc. Gageons que la liste des « renonçants » sera publiée publiquement. Mais, ça c’est une autre histoire…