Bien qu’ils défendent les mêmes droits d’une seule corporation, les syndicats des corps communs agissent séparément. Tandis que l’Unpef a observé la semaine dernière deux jours de protestation, et que le Snte est en grève cette semaine, le (Snccopen), lui, débrayera prochainement.
Le secteur de l’Education devrait avoir assez entendu de revendications de ses différentes corporations. Mais les revendications des travailleurs de ce secteur ne semblent pas connaître de répit. À peine des satisfactions enregistrées par ci des mouvements de grèves sont enclenchés par là. Entamée depuis avant-hier, la grève des corps communs initiée par le Syndicat national des travailleurs de l’Education (Snte) s’est poursuivie avec un taux de participation de 78 % à l’échelle nationale .
Il y a une semaine, l’Union nationale des professeurs de l’éducation (Unpef) avait appelé les agents de sécurité, les professionnels et les corps communs de l’Education nationale affiliés à lui pour observer deux jours de protestation. La plate-forme des revendications de l’Unpef portait essentiellement sur l’intégration de cette corporation dans le secteur de l’éducation ainsi que l’augmentation des salaires des travailleurs dont certains ne dépassent pas les 13 000 DA. Pour cette semaine, c’est le Syndicat national des travailleurs de l’éducation qui emboîte le pas avec sa propre liste des revendications. Joint hier par téléphone, M.Ait Hamouda, porte-parole du Snte nous a indiqué que «le taux de suivi de la grève est de l’ordre de 78 % à l’échelle nationale. Certaines wilayas ont enregistré un taux de participation de 100 % comme c’est le cas de la wilaya de Béjaïa et Djelfa. La réponse a été favorable à 90 % dans d’autres wilayas, à l’exemple de Setif, Batna et Taref». Les corps communs et les ouvriers professionnels relevant de la capitale n’ont répondu à 40 % à l’appel du Snte. Cette faible participation s’explique par le fait que les corps communs d’Alger sont majoritairement affiliés à l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef). Il y a lieu de souligner dans ce contexte que la Snte et l’Unpef bien qu’ils ciblent et défendent les droits d’une seule et même corporation, agissent séparément et différemment. Tandis que l’Unpef a observé la semaine dernière deux jours de protestation, le Snte, lui, opte pour une semaine de débrayage.
Durant la deuxième quinzaine du mois en cours ça sera au tour du Syndicat national des corps communs, des travailleurs professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) lequel a décidé d’observer «une grève de 5 jours durant la deuxième quinzaine du mois de janvier». C’est aujourd’hui que va se réunir le bureau national de cette corporation afin de fixer la date selon Sid Ali Behari, coordinateur du SNCCOPEN. Ce syndicat autonome a opté également pour des rassemblements devant les directions de l’Education à travers les 48 wilayas. Avec trois organisations syndicales et trois actions organisées pour les mêmes revendications durant un seul mois, les professionnels et les corps communs de l’Education devraient réaliser un minimum de satisfaction, du moment que cette corporation ne manque pas d’organisations syndicales. Ces dernières, par contre, ne manqunt que d’union à moins que les «fins» des syndicats soient à l’origine dissemblables…
Par Yasmine Ayadi
