Les travailleurs de Sonatrach de la base pétrolière de Hassi Rmel ont mis à exécution hier leur menace de tenir quotidiennement un rassemblement d’un quart d’heure devant la direction régionale avant d’opter pour une semaine de grève à partir de vendredi si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Ces dernières se résument par au «non-respect de l’accord salarial» annoncé publiquement par la direction générale de Sonatrach. Cette fois, le personnel de Sonatrach charge le syndicat de l’entreprise qu’«il accuse d’avoir trompé les travailleurs». «La direction générale de Sonatrach avait annoncé en grand pompe une augmentation salariale de l’ordre de 80%, mais nous nous sommes rendu compte que le partenaire social a signé un accord portant une hausse de 53% seulement», dira une source syndicale.
«La direction n’aurait jamais pu conclure un accord de ce genre sans la complicité des représentants des travailleurs (…) Nous considérons cela comme un acte de trahison», affirme notre source. Ainsi, les travailleurs considèrent qu’«ils ont tout perdu et rien tiré d’un processus de négociations entamé depuis mars dernier pour l’augmentation du salaire de base». Ils affirment qu’ils ont recours à la protestation pour demander «la révision de cet accord et l’application des augmentations avec effet rétroactif depuis janvier 2008», surtout qu’«ils ne font plus confiance au partenaire social».
Plusieurs autres revendications ont été mentionnées dans la plateforme de revendications élaborée par le collectif des travailleurs. Les travailleurs demandent «l’indexation de l’IZCV sur le SNMG à 18 000 dinars, la révision du taux ITP, l’indemnité de nuisance et autres indemnités, l’application des heures supplémentaires et du congé pour les agents en poste, la retraite à 25 ans de service pour les agents du Sud, la formation, le recrutement de personnel et autres». Un préavis de grève a été déjà déposé auprès de l’administration.
Nouria Bourihane
