Ils n’ont pas encore récupéré leurs licences d’importation Véhicule neuf : la colère des concessionnaires

Ils n’ont pas encore récupéré leurs licences d’importation Véhicule neuf : la colère des concessionnaires
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Le total des véhicules à homologuer dès le mois de juin prochain avoisine les 800 unités. Du coup, les délais d’importation seront prolongés aux mois de septembre et octobre prochains.

Les concessionnaires automobiles algériens ont vécu, hier, la journée la plus longue de leur existence. Pour cause, les licences fixant les quotas d’importations des véhicules neufs, par ailleurs signées par le ministre du Commerce le 8 mai, n’ont pas encore été attribuées par les directions du commerce des wilayas (DCW) aux concernés. Hier, dès la première heure, les représentants des services juridiques des concessionnaires se sont présentés dans les DCW pour récupérer le précieux sésame.

À leur surprise, ils apprennent que la liste des 40 concessionnaires bénéficiaires des quotas n’a pas encore été envoyée par le ministère de tutelle.

Pis encore, explique notre source, “quand bien même cette liste serait sur les bureaux des DCW, elle devrait, au préalable, être enregistrée avant que les services concernés préparent les notifications aux bénéficiaires. Cette opération pourrait prendre entre 3 et 4 jours, voire plus, au vu de la bousculade des représentants des concessionnaires et des rumeurs affolantes quant aux quotas octroyés aux uns et aux autres”.

LG Algérie

En ce sens, de sources concordantes, on apprend que seul un concessionnaires (Renault Algérie – ndlr) aura un quota de 15 000 unités/an, et ce, au vu de l’activité industrielle développée à Oued Tlelat (Oran). Les autres représentants des firmes étrangères auront droit entre 1 500 et 11 000 unités/an. Du coup, “les firmes solides bénéficieront entre 5 000 et 11 000 unités/an, comme Sovac et Toyota, alors que d’autres, à savoir celles qui n’ont pas développé leurs activités commerciales en 2014 et 2015, auront droit à un quota allant de 1 500 à 4 500 unités/an”. Notre source révèle que “ces quotas ne représentent même pas le rendement de trois mois d’activités pour les grandes firmes, alors que les concessionnaires fragiles seront appelés à lancer des plans sociaux dès le mois prochain si les choses se corsent encore”. Quant aux primo-importateurs, leurs quotas ne dépasseront pas les 300 unités, soit 30 jours d’activité commerciale. Bien plus, la colère des concessionnaires s’est fait ressentir à cause des critères arrêtés pour l’octroi des licences.

Selon une source proche du dossier, le ministère de tutelle a limité les importations à 1 milliard de dollars US, ce qui représente

60 000 unités. Pour atteindre le plafond des 152 000 unités annoncées, la commission interministérielle s’est basée sur un critère pour le moins curieux. En effet, le calcul s’est fait sur la base du prix d’un véhicule accessible pour le client chez chaque concessionnaire. D’ailleurs, le jour du dépôt des licences, le ministère a exigé les facturations par modèle pour, enfin, choisir un modèle accessible et fiable. Conséquence : il se trouve que certains modèles, même s’ils sont accessibles le jour du dépôt de la licence, deviennent pus cher à cause des équipements exigés par le nouveau cahier des charges. Ce qui réduira systématiquement le quota de certains concessionnaires.

Hier, tous les concessionnaires que nous avons contactés ont refusé de s’exprimer sur ces quotas du fait, disent-ils à l’unanimité, “on ne sait plus sur quel pied danser. On attend depuis janvier 2016. Donc, on peut encore attendre une semaine de plus”. Bien plus, les concessionnaires devront prendre leur mal en patience à partir du mois de juin. Pour cause, pas moins de 800 modèles seront homologués et devront faire l’objet d’une longue opération. Cela va de l’importation d’un prototype, à l’homologation, en passant par le lancement de la chaîne de production, le dédouanement et, enfin, l’obtention des cartes jaunes.

Du coup, les délais de commercialisation seront prolongés aux mois de septembre et octobre prochains. De son côté, l’Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A) n’a pas cessé de sensibiliser le gouvernement sur les retombées immédiates sur les emplois directs et indirects. Il aura fallu l’envoi de plusieurs courriers pour que le ministère de tutelle passe à l’acte et signe, enfin, les licences à 40 concessionnaires sur les 80 postulants.