Casse-tête ■ Est-ce possible qu’un avion qui pèse des tonnes, doté de systèmes de géolocalisation sophistiqués et surveillés par des centaines de radars, disparaisse dans la nature sans laisser de traces ?
La question ne se serait certainement pas posée si le vol MH370 de la Malaysia Airlines s’était déroulé normalement le 8 mars dernier. Le Boeing 777-200, qui transportait 239 personnes : 227 voyageurs et 12 membres d’équipage, était en bon état et n’avait aucun problème particulier, selon la compagnie malaisienne. Ouvrons une parenthèse pour signaler que le Boeing 777 est considéré comme l’un des avions les plus sûrs actuellement en service. En 19 ans d’exploitation, il n’a connu qu’un seul accident mortel. Le plus intrigant dans cette histoire est que l’appareil qui effectuait le vol MH370 a disparu subitement au-dessus du golfe de Thaïlande, sans envoyer au préalable un quelconque signal de détresse ni aucune autre indication pour annoncer un problème. Qu’est-il donc arrivé à l’avion de la Malaysia Airlines ? Il faudra attendre des années peut-être pour avoir une réponse à cette question que tout le monde se pose.
Toutefois, le mystère de ce vol qui effectuait la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin ne sera probablement jamais résolu, à en croire les experts. Et pour cause : «Même si les enquêteurs retrouvent les boîtes noires, de nombreuses zones d’ombre subsisteront», affirment-ils tout en expliquant que les boîtes, qui renferment des données techniques relatifs aux paramètres du vol ainsi que l’enregistrement de certaines conversations à bord, «ne permettront pas de tout comprendre», notamment les raisons qui ont poussé les pilotes à changer de cap et à désactiver les systèmes de communication. C’est que la deuxième boîte noire, appelée également l’enregistreur phonique, ne garde que les deux dernières heures des conversations en vol. Ce qui revient à affirmer que l’on ne saura jamais ce qui s’est vraiment passé quand le MH370 a disparu au-dessus du golfe de Thaïlande.
A vrai dire, la disparition d’un avion en plein vol n’est pas une première. En effet, des cas similaires ont été enregistrés par le passé. Le plus récent étant celui du Boeing 727-223 qui a décollé le 25 mai 2003 de Luanda en Angola vers une destination qui demeure encore inconnue aujourd’hui. Outre les imposants appareils des compagnies aériennes, des dizaines de petits avions privés se sont volatilisés un peu partout dans le monde pour des raisons indéterminées. Si les moyens de surveillance des avions étaient quelque peu dérisoires il y a quelques années, ce n’est plus le cas à présent. C’est pourquoi d’aucuns n’arrivent toujours pas à comprendre comment les traces d’un triple sept (comme on surnomme le Boeing 777-200 dans le milieu aérien) ont pu être perdues à l’heure des radars et des satellites de tout genre.
K.I
