Ils lui rappellent ses engagements pris lors de la réunion tenue au siège de la wilaya: Les citoyens de Tifilkout interpellent le wali

Ils lui rappellent ses engagements pris lors de la réunion tenue au siège de la wilaya: Les citoyens de Tifilkout interpellent le wali

d-les-citoyens-de-tifilkout-interpellent-le-wali-ae624.jpgLe conflit autour de sources d’eau dans la région d’Illilten n’arrive toujours pas à trouver son épilogue.

Malgré les engagements de l’administration à revenir à une répartition décidée par la même autorité en 1994, des tergiversations dans l’application de cette mesure continuent et provoquent de nouveau la colère citoyenne.

En effet, dans une lettre ouverte adressée au wali de Tizi Ouzou, les citoyens du village Tifilkout interpellent ce dernier, Brahim Merad, et lui rappellent ses engagements pris lors de la réunion tenue, récemment, au siège de la wilaya, et à laquelle ont pris part toutes les parties en conflit. “Les engagements pris par votre autorité n’ont pas vu le jour”, ont-ils fait savoir, précisant que leur village est toujours sans eau depuis 21 jours.

La lettre rappelle aussi la genèse du conflit qui remonte aux années 1970 et souligne la nécessité de trouver une issue à cette problématique qui empoisonne la vie des citoyens de toute la région.  “Nous avons choisi la voie de la sagesse et de la sérénité comme seule et unique réponse à tous les dépassements et pressions exercées sur nos citoyens”, écrivent-ils, ajoutant que cela n’est en rien “un signe de faiblesse ou d’inconscience”, mais “un acte de civisme et de grandeur”. “Vous n’êtes pas sans savoir que tous les PV et engagements signés par toutes les parties sont remis en cause par nos voisins”, indique la lettre qui précise que, pour cette fois-ci, “une partie des autorités s’est montrée du moins consentante” en restant inerte “devant des dépassements, des saccages et des délits” dont “les auteurs ne sont ni poursuivis ni inquiétés”. “Pourquoi cette impunité ?”, s’interrogent les citoyens de Tifilkout avant de s’en prendre au P/APC, coupable, selon eux, “de parti pris flagrant dans le conflit”.

“L’édile communal refuse toujours d’appliquer les décisions prises lors de la réunion à laquelle il a pourtant pris part”, indique, par ailleurs, la lettre. La même missive rappelle que le maire de la commune s’est illustré par sa plainte déposée contre des représentants du village Tifilkout. “Leur seul tort est d’avoir exigé le respect des engagements pris par toutes les parties”, écrivent encore les citoyens de Tifilkout.

Dans un rappel des derniers événements, les rédacteurs de la lettre ouverte ont dénoncé la répression qui s’était abattue sur les citoyens lors du rassemblement qui a été violemment réprimé par la police dimanche devant le siège de la daïra d’Iferhounène. “Notre rassemblement était pacifique et ne visait nullement l’occupation des institutions de l’État”, mais “une manière pour nous de dénoncer, d’abord, le comportement du maire, ensuite, celui du directeur de l’hydraulique de la wilaya”.

Contacté, un des citoyens du village affirme que le directeur de l’hydraulique s’est, lui aussi, illustré par un parti pris au profit de deux villages dans le conflit au détriment de deux autres. “C’est son appartenance politique qui lui dicte ses positions, même en tant que commis de l’État”, a dénoncé ce citoyen.