Ils lancent un ultimatum d’un mois à Algérie Poste, Les postiers menacent de faire grève

Ils lancent un ultimatum d’un mois à Algérie Poste, Les postiers menacent de faire grève

Le collectif des postiers a lancé un ultimatum d’un mois à Algérie Poste afin d’entamer un dialogue ouvert avec les travailleurs et examiner leur plateforme de revendications. Dans le cas contraire, le collectif envisagera une grève générale durant la première quinzaine du mois de janvier prochain.

Le collectif des postiers a décidé, lors de la réunion constitutive tenue le 28 novembre dernier, de durcir le ton afin d’être entendu par sa direction générale qui « n’accorde plus d’intérêts aux revendications des employés depuis les promesses de l’ex-ministre de la Poste et de la communication », affirme dans une déclaration à L’Éconews, Tarek Amerkhodja, porte-parole du collectif, tout en brandissant une menace de grève dans le cas où les revendications soulevées par le collectif ne seront pas satisfaites dans un délai ne dépassant pas un mois.

« Si nous recevrons une réponse favorable à nos revendications, nous entamerons une grève générale pour paralyser tous les bureaux de poste durant la première quinzaine du mois de janvier », a-t-il averti. « Nous n’avons que trop patienté et la situation n’est plus tolérable », a-t-il ajouté.

Il est à souligner qu’à l’issue de la réunion du collectif, une plateforme de revendications a été « dégagée ». « La situation des travailleurs au sein de notre entreprise n’est guère reluisante, c’est un constat irréfutable. Le marasme au sein des travailleurs d’Algérie Poste a atteint une telle proportion qu’aucun postier, aujourd’hui, ne peut raisonnablement prétendre assumer décemment ses responsabilités familiales, ni encore accomplir convenablement son travail », lit-on dans la plateforme.

Parmi les revendications soulevées, le collectif exige entre autres deux commissions d’enquête sur la gestion des ressources humaines depuis 2003 et la gestion des œuvres sociales et de la mutuelle (MGPTT), une prime d’intéressement due au titre de l’exercice 2012 et de l’exercice 2013 ainsi que la prime d’inventaire, une indemnité pour les agents en contact permanent avec le public, la révision du régime indemnitaire ainsi qu’une augmentation de 3000 DA de l’indemnité forfaitaire « PRI –PRC » avec effet à partir de janvier 2013.

Le collectif revient également dans ses revendications sur la nécessité de respecter les droits « fondamentaux » des employés, à l’exemple de l’annulation de toutes les décisions arbitraires prises à l’encontre des travailleurs en raison de leurs activités syndicales, la prise de mesures disciplinaires contre toute personne ayant commis des abus au mépris de la loi et du règlement intérieur quel que soit son rang dans la hiérarchie et le libre exercice du droit syndical tel que consacré par la constitution et la loi.

S’agissant de l’environnement du travail, le collectif insiste sur l’urgence de mettre à disposition des employés les moyens nécessaires afin qu’ils accomplissent leur travail dans de bonnes conditions.

Khelifa Litamine