Ils invoquent l’instrumentalisation politique, Les pré-emplois quittent le Snapap

Ils invoquent l’instrumentalisation politique, Les pré-emplois quittent le Snapap

Le Comité national des pré-emplois et filet social se retire du Syndicat national autonomes du personnel de d’administration publique (SNAPAP) et annonce la création d’un syndicat indépendant de toute tutelle (Le Comité national autonome des pré-emplois et filet social). Le comité se démarque ainsi du parti-pris politique du syndicat.

La direction nationale du comité accuse dans un communiqué rendu public aujoutd’hui le bureau du Snapap de vouloir instrumentaliser leur cause pour des fins politiques. « Pour éviter l’instrumentalisation de notre cause sociale pour des fins politique en cette période sensible que traverse notre pays, nous avons décidé à l’unanimité de se retirer du Snapap », peut-on lire dans le communiqué. La direction nationale du Snapap, d’après la même source, a pris la décision de boycotter les élections présidentielles prochaines sans consulter le Comité national des pré-emplois et filet social, portant il fait partie des structures internes du syndicat. En plus de ces raisons politiques, les membres dirigeants du Comité déplorent ce qu’ils appellent « l’ingérence de la direction du Snapap dans la gestion des affaires internes de leur organisation ».

Contacté par nos soins, le porte-parole de cette organisation Fateh Sid confirme l’information et accuse ouvertement la direction du Snapap, tendance Rachid Meloui, de vouloir faire des souffrances des pré-emplois « un instrument politique ». « Après près de trois ans de travail sous la coupe du Snapap, on s’est rendu compte que ce syndicat est préoccupé beaucoup plus par des questions politiques au détriment des questions sociales », a-t-il dit. « On veut nous dicter une feuille de route et un plan d’action sans toutefois, nous donner la possibilité de dire un mot ». « On est une démocratie ou dans une dictature ? L’instauration de la démocratie commence par ces petites choses », a-t-il fait remarquer.

En ce qui concerne l’avenir de leur mouvement, notre interlocuteur affirme que les 900 000 titulaires des contrats de travail de type pré-emplois et filet social ne vont pas baisser les bras après ce retrait, mais bien au contraire, ils seront, désormais, plus libres et plus motivés pour continuer la lutte pour arracher une titularisation en bloc.

Notons que depuis sa création en début 2011, le Comité pour l’intégration sans conditions de toutes les personnes recrutées dans le cadre des dispositifs du pré-emploi et du filet social dans les postes de travail durables et décents, la réintégration des travailleurs radiés de leurs postes de travail en raison de leurs activités syndicales ainsi que pour l’ouverture des portes du dialogue tant au niveau national que local avec ses représentants.

En outre, il réclame une allocation chômage pour les jeunes diplômés des universités et des centres de formation professionnelle sans emploi. Une allocation qui ne doit pas être inférieure au salaire national minimum garanti (SNMG). Il revendique également la prise en compte des années exercées dans le cadre du pré-emploi dans le calcul de la retraite.

S. Yamina