Blanche Algérie relève de la volonté des pouvoirs publics à créer de l’emploi et à permettre à une catégorie de citoyens à se rendre utiles en offrant des travaux d’intérêt général.
L’initiative est à saluer à plus d’un titre. Mais force est de reconnaître que cette volonté semble être dévoyée quand on voit que les tâcherons qui activent à travers la ville sont laissés sans contrôle. La tâche qui leur est confiée semble diffuse et ne répondre à aucun plan de charge.
Des ouvriers investissent les quartiers pour procéder au nettoyage des lieux, mais après leur départ, aucune amélioration n’est constatée et le quartier censé avoir subi un toilettage, présente toujours le même aspect. Les agents ramassent les ordures qu’ils trouvent sur leur passage, les amassent dans un coin, et repartent comme ils sont venus. Que sont-ils venus faire, quelle était leur mission, allez savoir ?
Mais ce que nous avons remarqué dans une cité de haï Zitoune (côté bas de cité Grande-Terre à proximité du rond point d’El Bahia), comme le montre notre photo, est que les ouvriers des tâcherons sont laissés sans orientations. L’essentiel est qu’ils font un tour dans le quartier, font semblant de travailler, puisque selon eux, on fait semblant de les payer, avant de repartir.
Les photos qui illustrent cet article ont été prises dans la matinée d’hier ( mercredi 12 mars vers 13h45) en dehors des horaires de relâche pour la pause restauration. On y voit des agents roupiller pour une bonne sieste au moment où d’autres se livrent à un véritable travail de casse des installations du terrain de jeu pour enfants.
Avouez qu’un adulte, de forte corpulence comme un ouvrier de Blanche Algérie, juché sur une balançoire, un toboggan ou un cheval à bascule pour enfants, c’est un peu fort et ça relève d’une entreprise de sabotage d’installations publiques. Nous ne sommes pas contre des ouvriers qui ont le droit à des pauses pour souffler, mais nous sommes contre ceux qui se rendent coupables de comportements qui sont nuisibles à l’intérêt général. L’aire de jeu qui abrite ces installations a nécessité le recours à des fonds publics. Elle a besoin d’entretien que ces ouvriers sont censés lui assurer.
Malheureusement, l’espace est envahi d’ordures car le tapis en gazon sert bien pour une sieste non méritée et les installations sont utilisées par des individus qui sont loin d’être des poids plume. Mais en attendant, les responsables de la ville devraient s’intéresser de plus près au dossier des tâcherons de Blanche Algérie, car il semble ne rien avoir apporté à la ville et encore moins aux ouvriers sous payés.
Nassim B.