Ils exigent des battues régulières: Les habitants d’Aïn El-Turck irrités par la prolifération des chiens errants

Ils exigent des battues régulières: Les habitants d’Aïn El-Turck irrités par la prolifération des chiens errants

Rachid Boutlelis

Ils exigent des battues régulières: Les habitants d’Aïn El-Turck irrités par la prolifération des chiens errants

  La prolifération des chiens et des chats errants au niveau des localités de la commune d’Aïn El-Turck inquiète de plus en plus les habitants, déjà confrontés à une multitude d’autres problèmes tels que l’hygiène et la voirie, l’assainissement… En l’absence d’opérations régulières de capture, le nombre de chiens et de chats errants ne cesse de croître au niveau de l’ensemble des localités.
A Bouisseville, à titre d’exemple, il est quasiment impossible d’emprunter certaines ruelles le matin de crainte d’être la cible d’une attaque de meutes de chiens qui foisonnent au niveau des parkings et près des bacs à ordures. Mais la plus grande concentration de ces animaux errants se trouve au niveau du marché de fruits et légumes d’Aïn El-Turck. Les commerçants et les habitués de ce marché viennent de lancer un appel pressant aux services concernés pour lancer une opération de lutte contre les chiens errants, qui envahissent chaque matin les artères de ce marché. Selon des commerçants qui se sont rapprochés du Quotidien d’Oran, la situation est devenue insoutenable au vu du nombre impressionnant de chiens errants qui investissent chaque jour le marché, créant un climat de terreur parmi les riverains. «Tôt le matin, nous sommes contraints de prendre toutes les précautions pour ouvrir nos commerces, de peur d’être attaqués par des meutes de 10 à 15 chiens qui viennent flâner dans les bacs à ordures», assure un boucher. Ce dernier affirme qu’à maintes reprises, ce phénomène a été signalé aux services de la commune mais rien n’a été fait. «Même les habitués du marché n’osent pas s’aventurer le matin et préfèrent patienter jusqu’aux environs de 11 heures pour rejoindre le marché», assure notre interlocuteur.
Ce phénomène a été l’un des thèmes mis en exergue lors d’un conclave de ladite APC. Il a été question des dangers que représentent ces animaux nuisibles pour la population, notamment les enfants, et la nécessité de lancer des opérations de battues régulières pour lutter contre la prolifération de ces animaux. Notons, en effet, que les meutes de chiens errants semblent avoir tendance à se multiplier dans les quatre communes côtières que compte la contrée et ce, en l’absence d’une véritable planification organisée pour réguler les opérations d’assainissement. «Nous sommes conscients des dangers que représentent ces chiens errants, mais malheureusement, nous ne disposons ni de véhicule et encore moins du nécessaire à leur capture», a confié un agent de l’APC d’Aïn El-Turck, avant de renchérir : « Nous faisons appel à des entreprises privées pour tenter de juguler ce phénomène ». Toujours est-il que la présence de ces animaux en groupe dans les abords immédiats des établissements scolaires et des marchés crée souvent la panique parmi les passants, notamment les écoliers.
Des cas de morsures ont même été signalés par les parents d’élèves qui ont vainement interpellé, à maintes reprises, les élus locaux et ce, pour revendiquer une action visant à assainir cette situation. «Je me vois dans l’obligation d’accompagner tous les matins mon enfant à l’école à cause de ces meutes de chiens, qui rodent dans les abords immédiats de son établissement scolaire», a fait remarquer un parent d’élève de l’école primaire Ahmed-Wahby, sise dans la localité de Paradis-Plage. Le même son de cloche s’est fait entendre chez plusieurs responsables de famille demeurant à Aïn El-Turck. Certains gardiens de parking attirent ces chiens errants en leur offrant de la nourriture et argumentent ce fait, sans se convaincre eux-mêmes, qu’ils les assistent pour surveiller les véhicules des locataires des cités essaimées dans cette municipalité. La présence de ces chiens sur les différents axes routiers de la contrée d’Aïn El-Turck expose également les usagers à des risques d’accidents de la circulation et suscite également leur courroux.