Le tribunal d’El Hadjar (Annaba) a rendu, mardi dans la soirée, son verdict dans l’affaire des émeutiers accusés d’atteinte à l’emblème national, d’avoir brandi le drapeau français ainsi que pour attroupement illicite et destruction de biens publics.
Ainsi, les 18 émeutiers ont été condamnés à des peines allant de 2 à 8 ans de prison ferme assortie d’une amende de 1 million DA chacun.
Considérés comme les meneurs du mouvement qui a embrasé la cité côtière de Sidi Salem (daïra d’El Bouni), 6 d’entre les émeutiers ont écopé d’une peine de 8 ans de prison ferme, alors que 5 autres ont été condamnés à 6 ans de prison ferme.
Le reste des jeunes arrêtés au lendemain des manifestations ont bénéficié, semble-t-il, de circonstances atténuantes et il a été finalement retenu 5 années de prison ferme à l’encontre de 4 d’entre eux et 2 ans de prison ferme également à l’encontre des trois derniers.
Le procureur avait requis des peines allant de 5 à 10 ans de prison ferme contre les manifestants arrêtés lors des émeutes qui ont paralysé, trois jours durant, la localité de Sidi Salem, l’isolant malgré le grand renfort de forces de sécurité.
Ces événements remontent au 19 juin lors d’une manifestation de revendication de logements sociaux provoquée par les habitants du bidonville La SAS, implanté en périphérie de Sidi Salem.
Les jeunes qui ont pris part au mouvement se sont alors transformés en émeutiers et ont détruit totalement l’antenne de l’APC et certains édifices publics. Ils ont tenté également de s’attaquer au siège de la sûreté urbaine locale, allant jusqu’à affronter les policiers.
Devant l’aggravation de la situation et après que les émeutiers eurent entrepris de faire usage d’armes blanches et de cocktails Molotov contre les policiers qui sont intervenus pour ramener l’ordre, le wali de Annaba a décidé de réunir les délégués des habitants et certains notables de la cité pour leur demander d’appeler au calme les plus intraitables et faire le point avec eux.
Par Mouna Skander