Ils envisagent une grève cyclique puis illimitée,Les praticiens spécialistes renouent avec la contestation

Ils envisagent une grève cyclique puis illimitée,Les praticiens spécialistes renouent avec la contestation
ils-envisagent-une-greve-cyclique-puis-illimiteeles-praticiens-specialistes-renouent-avec-la-contestation.jpg

Les praticiens spécialistes renouent avec la contestation. Le SNPSSP annonce une grève de trois jours à compter du 4 mars prochain. Un mouvement qui sera reconduit une seconde fois avant de se transformer en grève illimitée si la tutelle ne répond pas favorablement à la plateforme de revendications du SNPSSP.

Retour à la contestation dans le secteur de la santé. Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) déposera, aujourd’hui, un préavis de grève pour les journées des 4, 5 et 6 mars prochain. Un mouvement qui sera reconduit les 11, 12 et 13 mars si la tutelle ne réagit pas. Le SNPSSP fixe comme ultimatum la date du 19 mars pour entamer une grève illimitée. La décision a été arrêtée ce week-end par le conseil national. Elle est motivée par le statu quo que dénonce le docteur Yousfi, président du SNPSSP. Depuis l’accord conclu entre le syndicat et le ministère de la Santé en octobre dernier, aucune avancée n’a été constatée». La plateforme de revendications du SNPSSP est pourtant toujours d’actualité. En tête de ces dernières, l’amendement du statut des praticiens spécialistes qui, en 2009, avait été rejeté en bloc par le syndicat. Ce dernier réclame également que soit mis fin à la discrimination qui dure depuis dix années au niveau du calcul de l’IRG. Le SNPSSP continue de se demander pourquoi il est calculé à 10% pour les hospitalo-universitaires contre 35 % pour les médecins spécialistes. Mêmes interrogations pour le régime indemnitaire. Le SNPSSP considère que le régime indemnitaire n’est pas harmonieux et en deçà de ce que la Fonction publique avait accordé à d’autres corps et regrette que le dossier que le ministre de la Santé s’était engagé à ouvrir en octobre dernier est resté sans suite. Il en est de même pour les primes de recherche et d’intéressement. Les spécialistes sont également dans l’attente de la promulgation de l’arrêté interministériel pour l’organisation des concours pour le passage de praticien spécialiste à praticien principal. 2 000 médecins spécialistes sont en attente de l’arrêté en question. Cheval de bataille du SNPSSP, le service civil reste également une revendication en suspens. Le docteur Yousfi explique que son syndicat avait élaboré une série de recommandations afin de régler le problème définitivement en mettant en place des mesures incitatives qui finiront par garantir une bonne couverture sanitaire dans les wilayas qui souffrent d’un manque de médecins spécialistes. Le syndicat revendique également un quota de logements de fonction, s’étonnant que tous les secteurs bénéficient de cette disposition à l’exception de celui de la santé. Ces revendications en suspens depuis des années feront dire au docteur Yousfi qu’il n’y a pas de politique de santé, en témoigne la pénurie de médicaments qui, dit-il, contrairement aux déclarations d’Ould Abbès continue d’affecter le secteur. N. I.